Etats-Unis : ouverture d'un important procès pour délit d'initiés

Raj Rajaratmnam, le fondateur du fonds d'investissement Galleon, est accusé par la justice américaine d'avoir profité d'informations confidentielles pour gagner illégalement 45 millions de dollars.
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Le procès de Raj Rajaratmnam s'est ouvert ce mardi à New York, avec le processus de sélection du jury. Le fondateur du fonds d'investissement Galleon est soupçonné d'être au c?ur d'un vaste réseau de délit d'initiés, pour lequel 19 des 26 accusés ont déjà plaidé coupables, reconnaissant avoir utilisé des informations confidentielles pour réaliser des transactions boursières.

Raj Rajaratmnam est accusé par la justice américaine d'avoir gagné, entre 2003 et jusqu'à son arrestation en octobre 2009, illégalement 45 millions de dollars grâce à des informations sur plusieurs sociétés comme Google et AMD. S'il est reconnu coupable, au terme d'un procès qui devrait durer entre six et huit semaines, il risque jusqu'à 20 ans de prison et une amende pouvant atteindre 100 millions de dollars. Sa fortune personnelle était estimée en 2009 à 1,3 milliard de dollars par Forbes.

Le ministère public, qui décrit cette affaire comme le plus gros cas de délit d'initiés impliquant un hedge fund, dispose de près de 200 enregistrements de conversations téléphoniques pour étayer ses accusations. Au moment de son démantèlement, Galleon gérait environ 3,7 milliards de dollars d'actifs. Plusieurs grands noms de la finance américaine, comme le PDG de Goldman Sachs Llyod Blankfein, pourraient en outre être amenés à témoigner dans la Cour.

Ce procès intervient au moment où les autorités américaines mènent une vaste enquête sur de potentiels délits d'initiés. Dans le collimateur des autorités américaines : les nombreux réseaux d'experts dont l'usage s'est répandu ces dernières années à Wall Street. Ces firmes se sont spécialisées dans la collecte d'informations, parfois confidentielles, qu'elles transmettent ensuite à leur clients, principalement des hedge funds. Un coup de téléphone se monnaie plusieurs centaines de dollars. L'enquête n'en est qu'à ses débuts et d'autres révélations - et arrestations - pourraient mettre au jour l'ampleur de ces pratiques.

 

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Commentaires 3
à écrit le 09/03/2011 à 11:23
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tiens la Tribune censure quand on dit qu' Obama n'est pas F.D Roosevelt. Pourtant y a pas de quoi fouetter un chat, c'est plus qu'un fait.

à écrit le 09/03/2011 à 11:03
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C'est sur que les autres ne placent leur actions qu'en fonction de l'alignement des planètes...

à écrit le 09/03/2011 à 9:30
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du vent de l'esbroufe procès d'un lampiste pas d'un (ou de) haut (s) dignitaire (s) de la Finance newyorkaise c'est ce qui fait la différence entre un Obama et un F.D Roosevelt. Minable.

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