Annulation surprise de la fusion entre les Bourses de Londres et Toronto

Coup de théâtre dans la fusion prévue entre le LSE et le groupe TMX. Contre toute attente, le projet de fusion n'a pas recueilli une majorité de deux tiers en assemblée générale.
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Xavier Rolet, directeur général du London Stock Exchange (LSE, Bourse de Londres), a fait part ce mercredi soir de sa "profonde déception" après l'annulation de la fusion avec l'opérateur de la Bourse de Toronto.

"Nous sommes profondément déçus que, bien qu'une majorité des actionnaires des deux groupes, LSEG et TMX Group, a voté en faveur de notre fusion, le seuil des deux tiers des actionnaires de TMX n'a pas été atteint", a déclaré M. Rolet, cité dans un communiqué publié sur le site du LSE. "Nous estimons que la fusion aurait représenté une occasion unique pour les actionnaires de TMX Group de devenir des partenaires d'un groupe réellement international, situé à la fois à Toronto et à Londres et focalisé sur la croissance", a-t-il ajouté.

Le directeur assure que l'annulation de la fusion ne mettra pas en péril le LSE, un groupe "financièrement robuste", selon lui. "Nous continuons à voir d'autres opportunités de croissance significatives", a-t-il poursuivi.

Les actionnaires de l'opérateur de la Bourse de Toronto, première place mondiale pour le secteur minier, ont rejeté l'offre de Londres, se disant en revanche prêts à examiner la proposition concurrente du consortium canadien Maple.

Le LSE et Maple offrent chacun environ 3,8 milliards de dollars américains pour mettre la main sur la société TMX, opérateur des Bourses de Toronto et Montréal, spécialisée dans les produits dérivés.

La Bourse de Londres, dont la majeure partie de l'offre amicale consiste en un échange d'actions, souhaitait créer un géant mondial du secteur boursier afin de concurrencer le projet de fusion entre Deutsche Börse et Nyse Euronext.

Maple, formé de treize institutions financières et fonds de pension canadiens, est né d'une volonté de couper l'herbe sous le pied du LSE pour maintenir les principales places boursières canadiennes dans le pays.

L'échec de la transaction avec TMX représente un sérieux revers pour le patron de la Bourse de Londres, le français Xavier Rolet, qui a en pris les rênes fin 2009, et s'est immédiatement lancé dans une stratégie d'acquisitions.

Il pourrait de plus mettre la Bourse londonienne - qui a repoussé au cours de la dernière décennie plusieurs offres hostiles de Deutsche Börse, Euronext, la banque Macquarie et le Nasdaq - à la merci d'une tentative de rachat.

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Commentaires 2
à écrit le 29/06/2011 à 21:28
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Au Canada, il y a plein d'ours (Grizzlis, ours noir...), il y a des loups, des lynx, des coyotes et plein d'autres bestiaux très impressionnants. Mais connaissez vous l?emblème officiel du Canada: le CASTOR... Étonnant non? Ce pays est atypique et il...

le 30/06/2011 à 13:20
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@gertrude: sauf que le Canada est un pays vassal des US. Le Canada est aussi le pays qui a signé les accords de Kyoto et s'est royalement assis sur sa signature. Ce n'est donc pas un pays atypique, mais un pays qui suit les ordres de Washington qui ...

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