Les ménages et les entreprises retirent leurs économies des banques grecques

Les dépôts des particuliers et des entreprises auprès des banques grecques ont chuté de près de 3%, en janvier, selon les données publiées lundi par la BCE (Banque centrale européenne).
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En Grèce, la rupture est consommée entre le secteur privé et les banques. Les dépôts effectués par les ménages et les entreprises dans les banques grecques ont chuté de près de 3%, en janvier, selon les données publiées lundi par la Banque centrale européenne (BCE). A 174,9 milliards d'euros, ils sont à leur plus bas niveau depuis novembre 2006. C'est dire si les particuliers et les entreprises grecs se méfient des banques du pays. Pourtant, mardi dernier, la zone euro avait enfin donné son accord à un deuxième plan d'aide à la Grèce, d'un montant de 130 milliards d'euros.

Le risque de défaut demeure élevé, selon Moody's

Mais  la Grèce n'est pas sortie de l'auberge, à en croire une étude diffusée lundi par Moody's. "L'annonce du 21 février relative à plan de soutien à la Grèce constitue un pas en avant significatif", admet l'agence d'évaluation financière, tout en soulignant que "le risque de défaut reste élevé."La charge de la dette grecque demeurera lourde durant plusieurs années, et (...) le résultat des élections législatives, attendues en avril, constitue également un risque de mise en oeuvre" des mesures d'austérité budgétaire lancées par Athènes, explique Moody's. Conséquence,  les banques grecques "continueront à faire face à des risques élevés du fait de leur forte exposition à la dette souveraine ( grecque )", prévient l'agence.

Une dépendance accrue à l'égard de la BCE

Pas de quoi rétablir la confiance entre le secteur privé et les banques grecques. De plus, confiance ou pas confiance, les particuliers sont contraints de retirer leur argent des banques, afin de faire face au coût de la vie. Lequel s'est terriblement renchéri ces derniers mois et va continuer sur cette lancée en raison des nouvelles mesures d'austérité récemment votées par le Parlement grec, comme la réduction de 22% du salaire minimum, à 586 euros bruts par mois, et la baisse d'un milliard d'euros des dépenses de santé. Les dépôts s'amenuisant, les banques grecques deviennent de plus en plus dépendantes au financement de la BCE, qui lancera mercredi une deuxième opération de prêts illimités à trois ans à destination des banques.  

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