Le directeur général d'Aviva renonce à la hausse de son salaire

Sous la pression des actionnaires, Andrew Moss, le directeur général de l'assureur britannique Aviva, a renoncé à l'augmentation de son salaire de 4,8% accordée à partir d'avril, ce qui aurait porté sa rémunération de base à plus d'un million de livres, soit 1,2 million d'euros. C'est le quatrième groupe financier après Citigroup, Barclays et Credit Suisse à être frappé par cette exigence des actionnaires d'une modération salariale des dirigeants.
AFP.

Les actionnaires des sociétés financières continuent à oeuvrer en faveur de la modération salariale des dirigeants. Après Citigroup, Barclays puis Crédit Suisse, c'est au tour d'Aviva d'être touché à son tour. L'assureur britannique reconnaît que certains actionnaires ont fait part de leur "préoccupation" sur les gratifications versées à certains dirigeants nouvellement recrutés. Ils s'interrogent également sur le lien entre l'évolution des hauts salaires de l'entreprise et la performance financière du groupe, dont le cours de Bourse a baissé de plus d'un quart depuis un an.

Le conseil d'administration a estimé que les rémunérations étaient "appropriées" mais a notamment accepté de revoir celles qui sont habituellement versés aux nouveaux dirigeants lors de leur recrutement. "Nous prenons très au sérieux les opinions de nos actionnaires" et "nous les avons entendus", a assuré Scott Wheway, le président du comité de rémunération au sein du conseil d'administration, avant une assemblée générale prévue le 3 mai.

Andrew Moss renonce à dépasser le cap de 1 millions de livres de salaire
Le directeur général Andrew Moss a renoncé à l'augmentation de salaire annuelle qui lui avait été accordée à partir d'avril, précise Aviva. Selon le rapport de rémunération, M. Moss devait bénéficier d'une hausse de 4,8%, ce qui aurait porté son salaire de base à un peu plus d'un million de livres (1,2 million d'euros).
"Nous n'avons pas agi aussi bien que nous aurions dû sur ce sujet", s'est excusé M. Wheway dans un communiqué.

Cette annonce intervient alors que les actionnaires de plusieurs grands groupes financiers viennent de faire entendre leur voix pour s'opposer aux mode de rémunération des dirigeants et réclamer plus de dividendes. Plus d'un quart des actionnaires de Barclays et près du tiers de ceux de Credit Suisse ont voté contre les programmes de rémunération des dirigeants, lors des assemblées générales qui se tenaient vendredi 26 avril. Une majorité de de ceux de la banque américaine Citigroup les avaient précédés quelques jours auparavant, donnant le coup d'envoi à ce mouvement spontané de protestation des actionnaires.
 

 


 

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