La police fédérale américaine enquêterait déjà sur la "baleine de Londres". Une enquête préliminaire est ouverte aux Etats-Unis sur la perte de courtage d'au moins 2 milliards de dollars essuyée par le géant bancaire JPMorgan Chase et à laquelle l'un de ses traders est lié, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. La semaine dernière, l'autorité des marchés (SEC) avait commencé sa propre enquête sur l'affaire, selon plusieurs médias.
Barack Obama a tenu à souligner mardi que personne "ne connaît encore tous les détails" des pertes de JPMorgan, mais que celles-ci allaient faire l'objet d'une "enquête". Interrogé sur la chaîne ABC, le président américain en a profité pour faire valoir la réforme financière. "On aurait pu avoir une banque pas aussi solide (...) qui aurait fait les mêmes paris et nous aurions peut-être dû intervenir", a-t-il justifié.
Pendant ce temps, James Dimon, le PDG du groupe est ressorti de l'assemblée générale sans perdre son poste et sa rémunération, malgré des craintes d'un "putsch" des actionnaires, particulièrement remontés. Répondant à de vives critiques, le patron de la banque a affirmé ne pas être "anti-réglementation". Il a insisté notamment sur la règle Volcker qui vise à interdire le courtage en compte propre des banques et à limiter leurs activités dans le domaine des dérivés. Or, la perte monumentale enregistrée par l'établissement provient de son unité de courtage en nom propre et sur la vente des dérivés de crédit.
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