La Banque Postale ne voudrait plus du Crédit Immoblier de France

Le président du directoire de La Banque Postale, Philippe Wahl, se serait opposé jeudi 30 août à la reprise du Crédit Immobilier de France devant le conseil d'administration.
Philippe Wahl, président du directoire de La Banque Postale. Copyright Reuters

Alors qu'on la croyait favorite pour reprendre le Crédit Immobilier de France (CIF) en difficulté, La Banque Postale ne serait plus intéressée par le dossier. Philippe Wahl, le président du directoire se serait en effet opposé ce jeudi 30 août au matin matin à cette reprise devant le conseil d'administration, selon une information du site internet des Echos. Le CIF qui gère plus de 30 milliards d'euros de créances immobilières avait déjà le plus grand mal à se refinancer sur les marchés. Ce spécialiste des prêts immobiliers aux particuliers proche du mouvement HLM, a reçu un nouveau coup cette semaine avec l'abaissement de trois crans de sa notation par l'agence Moody's rendant quasi impossible son accès au marché.

Cherche désespérement un repreneur

Le Crédit Immobilier de France (CIF) cherche désespérément un groupe bancaire sur lequel s'adosser. En juin, il avait mandaté  dans ce sens la banque HSBC afin de trouver une banque généraliste candidate. Une dizaine de sociétés avait initialement demandé l'accès à la "data room", étape préalable au dépôt éventuel d'une offre. La Banque Postale, sous la pression de Bercy, avait accepté d'examiner de près le dossier mais sans s'engager. Une décision était attendue à la rentrée. Philippe Wahl aurait donc tranché plutôt que prévu, en affirmant que les conditions n'étaient pas réunies. L'information n'est toutefois pas officielle.

La Banque Postale est occupée par d'autres dossiers

En bonne situation financière ce semestre grâce à la baisse des charges liés à la crise Grecque, La Banque Postale affiche un bénéfice net en hausse de 29% sur les six premiers mois, à 334 millions d'euros. Mais elle est déjà sur plusieurs fronts : elle doit mener à bien la création d'une activité de financement des collectités locales qui puisse prendre le relais de la banque Dexia en cours de démantèlement et elle a déjà un projet d'acquisition de la Banque Privée Européenne auprès du Crédit Mutuel Arkéa.

Mais pour le CIF, il y a urgence

Le Crédit Immobilier de France n'a pas de base de dépôts pour se procurer les liquidités nécessaire à son activité de crédit. Son refinancement repose donc sur son accès aux marchés. Or, compte tenu de sa notation, il ne peut plus se refinancer et vit sur ses réserves de liquidtés. Mais il va devoir rembourser un emprunt obligataire de 1,75 milliard qui arrive à échéance en octobre. Il n'aura sans doute pas les moyens de le faire et devra alors faire appel à l'Etat, comme le redoutait l'agence Moody's en commentant la dégradation de sa notation du CIF.

 

 


 

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Commentaire 1
à écrit le 30/08/2012 à 18:42
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C'est une sage décision que de refuser de prendre les pouffs de Dexia CIF. Il aut laisser ca à la Générale, le Crédit Agricole, la BNP et les Banques Populaires, elles sont riches pour éponger les pertes des amis de l'UMP.

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