
Le rally sur les actions, entamé depuis novembre, se confirme. A la faveur d'un chiffre d'inflation aux Etats-Unis de 7,1% en novembre, soit la hausse la moins importante depuis près d'un an, les Bourses sont reparties à la hausse, ce mardi 13 décembre.
A Paris, l'indice CAC 40 a repris 1,42 % à plus de 6.700 points, réduisant ainsi sa perte depuis le début de l'année à moins de 6% ! Le marché parisien revient de loin et peut même espérer terminer l'année sur une note positive. C'est du moins le pari d'un nombre croissant de gérants, même si la plupart des portefeuilles sont déjà figés pour sanctuariser le rebond de la performance de ces trois derniers mois. A Wall Street, même réaction positive avec des indices résolument inscrits dans le vert. A mi-séance, le S&P 500 prend plus de 1,5 % (-15% depuis janvier) et le Nasdaq, l'indice de référence de la Tech, plus de 2,5% (-27% depuis janvier).
Ce rebond est d'autant plus remarquable qu'il intervient à la veille d'une tournée d'annonces des principales banques centrales. Demain, mercredi, la Réserve Fédérale aux Etats-Unis devrait annoncer, sans surprise, une hausse de ses taux directeurs de 50 points de base. L'important sera bien sûr le communiqué de la banque centrale qui doit traduire l'état d'esprit des banquiers centraux pour les prochaines hausses à venir. Le consensus table sur plusieurs hausses plus modérées en 2023, avec un « taux terminal » (taux maximum) compris entre 4,5 et 5 %. Une éventuelle baisse des taux n'est en revanche pas attendue avant 2024.
Inflation versus croissance
Le lendemain, ce sera au tour de la Banque d'Angleterre et de la Banque centrale européenne (BCE) de se prononcer. Le marché anticipe également une hausse de 50 points de base des taux directeurs sur la zone euro et attend surtout des précisions sur l'ampleur de la politique de réduction du bilan de la BCE. Le taux terminal de la BCE pourrait être de l'ordre de 3%.
Après trois trimestres calamiteux sur les marchés, le dernier trimestre témoigne d'un fort regain sur le pari que les banques centrales vont désormais modérer leur politique de normalisation monétaire alors que les signaux de récession commencent à se manifester. Le sujet des investisseurs risque alors d'être la croissance, notamment la croissance des profits des entreprises, et non plus, comme cette année, l'inflation et la montée des taux d'intérêt. Même si le président de la Fed, Jerome Powell, devrait rappeler demain que le combat contre l'inflation sera long.
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