Son actif net réévalué (ANR) atteignait 162 euros par action le 10 mars, en hausse de 26,3% sur un an. L'ANR, une addition de la valeur estimée des différentes participations du groupe retraitée du montant des dettes, est considéré comme l'indicateur de performance le plus pertinent pour les sociétés d'investissement.

"Cet actif net réévalué n'a jamais été aussi élevé", s'est félicité le président du directoire, Frédéric Lemoine, lors d'une conférence téléphonique.

L'an passé, la perte nette s'est élevée à 366,8 millions d'euros, contre 146,2 millions d'euros en 2015. Ce sont les éléments exceptionnels qui expliquent ce résultat, puisqu'ils ont été négatifs à hauteur de 537,9 millions d'euros.

Ceux-ci incluent notamment une perte comptable de 229,6 millions d'euros après la vente de titres Saint-Gobain et une perte de change comptable de 159,9 millions d'euros consécutive à la dévaluation du naira nigérian liée à l'exploitant de tours télécoms africain IHS. Sur le seul plan opérationnel, le résultat net des activités (part du groupe) a augmenté de 26%, à 199,4 millions d'euros.

En termes de dividende, Wendel proposera 2,35 euros par action au titre de 2016, soit une progression de 9,3% par rapport à 2015. La société va également relancer son programme de rachat d'actions le 27 mars, compte tenu de la décote de son cours en Bourse par rapport à son ANR.

"Notre programme de rachat d'actions n'est pas nouveau. Nous l'avions interrompu en début d'année car nous disposions d'informations qui sont maintenant dans le marché grâce à cette publication", a précisé M. Lemoine, sans dire quel budget y serait consacré.

Un portefeuille avec environ la moitié d'actifs non cotés

Wendel, qui a bouclé en 2016 son précédent plan stratégique, souhaite dans le cadre de sa feuille de route à horizon 2020 poursuivre son développement vers l'international et le non coté, segment où il veut investir de 3 à 4 milliards d'euros de fonds propres dans les années à venir.

Globalement, la société d'investissement a l'intention de constituer un portefeuille avec environ la moitié d'actifs non cotés.

Pour dépenser son enveloppe, Wendel entend notamment réaliser des investissements en fonds propres compris entre 200 et 500 millions d'euros en Amérique du Nord et en Europe et inférieurs à 200 millions en Afrique et en Asie du Sud-Est.

En marge de ses résultats, le groupe a annoncé que sa filiale Stahl avait signé un accord en vue de l'acquisition de l'activité chimie pour le cuir du géant allemand BASF. Cette opération, qui devrait être finalisée au quatrième trimestre, donnera naissance à un ensemble ayant généré un chiffre d'affaires pro forma d'environ 850 millions d'euros en 2016. En échange de cet actif, BASF recevra 16% du capital de Stahl, majoritairement détenu à 63% par Wendel, et une soulte en numéraire d'environ 150 millions d'euros.

(avec agences)