EADS a trouvé un accord avec les Etats acheteurs de l'A400M

Les discussions sur l'avenant au contrat doivent être achevées le 5 novembre. La signature du contrat pourrait intervenir avant la fin de l'année.

L'A400M va pouvoir enfin décoller. Le Délégué général pour l'armement Laurent Collet-Billon l'a annoncé devant les députés : "L'objectif" est d'avoir "conclu" les discussions sur le fameux avenant (plus de 1.000 pages) au contrat de l'avion de transport militaire européen "pour le 5 novembre prochain". "Cela permettrait la signature du document avant la fin de l'année 2010", précise-t-il. Auparavant, les sept pays clients devront ratifier le contrat, certains comme l'Allemagne devant soumettre le texte à leur Parlement. Le contrat sera signé in fine par l'Organisme conjoint de coopération en matière d'armement (Occar) et l'industriel EADS.

C'est le calendrier souhaité par tous les acteurs, notamment EADS, qui aimerait inscrire dans ses comptes 2010 les avances remboursables promises par certains États comme la France et l'Allemagne. Ce calendrier dépendra de la volonté de l'Allemagne de faire passer ce texte devant le Parlement en procédure d'urgence ou... pas. Selon certains, la ratification de l'avenant par l'Allemagne par la voie normale pourrait prendre trois à quatre mois, l'Occar ne signant le contrat avec EADS qu'au début 2011.

Pour autant, même dans la dernière ligne droite, rien n'a été facile. Car Thales rencontre toujours des difficultés pour développer l'un des systèmes clés de l'appareil, le FMS (Flight Management system), le cerveau de l'A400M. En raison de ce "point technique délicat", "Airbus et Thales nous proposent une solution conduisant à augmenter le nombre de standards de l'avion, proposition que nous étudions avec circonspection", explique Laurent Collet-Billon.

Clairement, le nombre de versions doit passer de quatre à cinq, et six si l'on compte la version initiale, qui concerne trois appareils livrés à la France (le premier en 2013), confirme-t-on à latribune.fr. Ces premiers A400M seront d'ailleurs rapidement modernisés, précise cette source. Les standards s'échelonneront ensuite jusqu'en 2018. Les derniers standards portent sur des fonctionnalités plus particulièrement requises par l'armée de l'air allemande, la Lutwaffe.

Du coup, les discussions portent sur de nouvelles pénalités financières, comme le laisse entendre le Délégué général pour l'armement. "Des dispositions financières contractuelles, prenant la forme de rétentions de paiement, sont en cours de négociation afin de garantir la mise à hauteur par l'industriel de tous les aéronefs aux standards successifs", précise-t-il. C'est pourquoi les "discussions sur le projet d'avenant ont progressé récemment".

Dans le même temps, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France « mettent en place avec Airbus le dispositif d'aide financière à l'exportation, dit export levy facility », souligne Laurent Collet-Billon. Selon lui, « les nouvelles bases du programme sont donc à présent établies ».

Désormais, explique-t-il, "l'attention se portera sur la suite des travaux de développement de l'appareil. L'avion est actuellement en phase d'essai en vol et se comporte excellemment, mais nous apporterons une grande vigilance à la bonne exécution des travaux par l'industrie." Seules la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont réduit leur cible de respectivement trois et deux exemplaires.
 

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