Et Boeing remporta sans surprise le jackpot à Farnborough

Il n'y a pas eu de match au salon aéronautique de Farnborough, qui ferme ses portes ce jeudi. Dans la bataille des commandes, Boeing a pour une fois remporté haut la main la partie face à Airbus, qui avait jeté l'éponge avant le début du salon aéronautique. Le constructeur américain a engrangé 396 commandes et engagements d'achat pour une valeur de plus de 37 milliards de dollars, dont un méga-contrat d'United Airlines pour une valeur de 14,7 milliards de dollars.
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C?est le jackpot pour Boeing. L?avionneur de Seattle a annoncé ce jeudi à la fin du salon aéronautique de Farnborough en Angleterre, une méga-commande de 150 monocouloirs de B737, dont 100 B737 MAX, qui voleront sous les couleurs de la première compagnie aérienne au monde, l'américaine United Airlines. La valeur totale de la commande est évaluée à 14,7 milliards de dollars au prix catalogue. Le contrat est historique pour Boeing. 

2012, année Boeing

Le directeur général d'United Airlines, Jeff Smisek, a toutefois souligné lors d'une conférence de presse que les négociations avaient duré pendant des mois pour obtenir "le meilleur prix". Il laisse entendre que sa compagnie a bénéficié d'une importante ristourne par rapport au prix catalogue. Cette commande n'est en rien surprenante. Le monocouloir B737 MAX est sorti beaucoup plus tard que son concurrent européen, l'A320 NEO. United Continental, la holding d'United Airlines, précise que les livraisons vont s?étaler entre 2013 et 2022, celle des 737 MAX 9 vont commencer en 2018.

Au total, le nombre de commandes et engagements d'achat pour le constructeur américain s?élève à 396 appareils pour un montant de plus de 37 milliards de dollars. Le salon de Farnborough signe le retour de Boeing, qui va ravir la place de numéro un mondial à Airbus en 2012. L?avionneur de Seattle n?avait engrangé que 47 commandes au salon du Bourget en 2011, et 103 commandes au salon de Farnborough en 2010.

Dernière salve pour Airbus

De son côté, Airbus, qui n'a pas démérité, a tiré une nouvelle salve de commandes ce jeudi à Farnborough. Au total, l'avionneur de Toulouse a enregistré 115 commandes et intentions d'achat pour une valeur de 16,9 milliards de dollars. Dans le détail, Airbus confirme 54 commandes fermes pour 11,1 milliards de dollars et 61 engagements pour 5,8 milliards. Parmi ces contrats ou engagements d'achat, le constructeur a enregistré 86 commandes d'A320 dans la version actuelle et la future version remotorisée. Depuis le lancement de l'A320 NEO fin 2010, Airbus a engrangé plus de 1.400 commandes fermes. Le directeur commercial d'Airbus, John Leahy, a confirmé d?ailleurs son objectif d'en vendre 300 en 2012.

L?an passé au salon du Bourget, l'avionneur européen avait annoncé un festival de commandes, porté par le succès de l'A320 NEO, la version améliorée de son monocouloir vedette. Le total de commande s?élevait alors à 598 appareils. A cela s?ajoutait une bonne performance au salon de Farnborough en 2010, où 120 appareils avaient été vendus. "Le marché est un peu plus lent, l'économie aussi", précise John Leahy lors de la conférence de presse finale.

L'A350 sous surveillance

John Leahy a également confirmé son objectif de vendre et de livrer 30 très gros porteurs A380 cette année. Il réagissait ainsi à des rumeurs contraires qui ont pesé sur le titre d'EADS mercredi. En attendant, l'avionneur européen a également enregistré 19 commandes pour l'A330, son long courrier qui va connaître une seconde jeunesse avec une nouvelle version optimisée. Le PDG d'Airbus, Fabrice Brégier, a affirmé que l'avionneur sera "probablement capables de maintenir le succès de l'A330 au cours de cette décennie et probablement même au-delà de 2020".

Mais c'est surtout la commande de dix A350-1000 passée par Cathay Pacific, qui a mis du baume au coeur d'Airbus. C?est la première commande après trois années à vide pour cette version de son futur long courrier. L'avionneur avait dû revoir sa copie l'an dernier à la demande des compagnies aériennes. Après les déboires du très gros porteur A380, le programme de l'A350 a suscité des inquiétudes mercredi après l'annonce d'un problème concernant le perçage des ailes. L?annonce a fait craindre un nouveau retard et une charge financière supplémentaire pour EADS, la maison mère d'Airbus. Mais Fabrice Brégier a indiqué que ces problèmes rencontrés ne signifiaient pas pour autant l'annonce de nouveaux retards sur le programme. La mise en service de l'A350-900, la principale version de l'appareil, prévue pour la mi-2013 à l'origine, a déjà été repoussée à la mi-2014.

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