Défense : Nexter se branche sur les poudres et explosifs de SNPE

La recomposition de la filière des poudres et explosifs est dans une bonne dynamique. L'Etat a autorisé cet été un investissement de 90 millions d'euros en vue de moderniser l'usine de Sorgues d'Eurenco (groupe SNPE), qui devrait faciliter cette opération.
Eurenco produit le conbustible des Exocet / DR

C'est au c?ur de l'été que la recomposition de la filière des poudres et explosifs française a pris enfin un tour décisif après quelques mois d'hésitations, notamment en raison de l'élection présidentielle, qui a retardé le projet. Selon des sources concordantes, l'Etat a autorisé, fin juillet, lors d'un conseil d'administration d'Eurenco (groupe SNPE), spécialisé dans la fabrication des poudres et explosifs pour munitions, obus et petits missiles, la construction d'une nouvelle usine à Sorgues (Vaucluse) à côté de l'ancienne, qui fonctionnera jusqu'à l'ouverture du nouveau site. La nouvelle entité devrait être mise en service à la fin du premier trimestre 2014. Eurenco SA, qui a réalisé 139 millions d'euros de chiffres d'affaires en 2011, devrait officiellement annoncer cet investissement au début de l'automne. Les travaux vont commencer début 2013.

Nexter, pivot de la consolidation des poudres et explosifs

Le coût de cet investissement, baptisé Phénix, a d'ailleurs dérapé. Alors qu'il avait été chiffré à l'origine à un peu plus de 70 millions d'euros, un nouvel avant projet a cette fois évalué la facture de la future usine ultramoderne et sécurisée à 90 millions d'euros. Les exigences de la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) pour un site classé Seveso II, ont été notamment mieux pris en compte et mieux intégré, explique un proche du dossier. Cette opération va permettre la mise en ?uvre de la cession par SNPE de ses activités de poudres et explosifs (900 salariés en 2011), dont Eurenco SA, au groupe public d'armements terrestres Nexter. Soit au total près de 208 millions d'euros de chiffre d'affaires qui viendront gonfler les comptes du groupe d'armement terrestre qui reste le pivot de la consolidation de cette filière, comme cela est prévu depuis le début de l'année après l'accord des deux ministères de l'ancienne majorité, la Défense et Bercy. Aujourd'hui, il manque encore le feu vert de Bercy, le ministère de la Défense restant toujours très favorable à cette consolidation.

Consolidation européenne dans une deuxième phase

Parallèlement à cette opération, Eurenco doit encore finalisé la vente de ses activités déficitaires en Finlande, basées à Vihtavuori (une dizaine de millions de chiffre d'affaires). "Soit on ferme, soit le gouvernement finlandais initie la reprise de cette activité, via un industriel local", explique un proche du dossier. Le dossier est actuellement instruit par Helsinki, qui doit décider de l'avenir de ce site, spécialisé dans la fabrication et la commercialisation de poudres propulsives et d'allumage pour munitions civiles et militaires. Enfin au-delà, le PDG de SNPE, Antoine Gendry, a commencé à initier des discussions en vue d'une consolidation au niveau européen avec son concurrent Nitrochemie, une coentreprise détenue par Rheinmetall et le suisse Ruag. Mais ce sera après la première étape avec Nexter, précise-t-on à La Tribune.

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Commentaires 5
à écrit le 02/10/2012 à 18:38
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Eurenco fabrique peut-être la tête explosif de l'Exocet mais sûrement pas le combustible comme indiqué sur la photo. Cette production est assurée par Celerg il me semble.

à écrit le 02/10/2012 à 17:58
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Ce sera bien pour le Vaucluse

à écrit le 02/10/2012 à 10:28
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Si la SNPE "Société Nationale des Poudres et Explosifs) vend la partie Poudres et Explosifs, que reste-t-il ? Société Nationale ? Va falloir qu'ils changent de nom ... ;-)

à écrit le 02/10/2012 à 8:47
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Pour information, la DRIRE n'existe plus depuis au moins 2 ans, c'est la DREAL qui se charge de l'Inspection des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement

le 02/10/2012 à 9:19
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Bonjour. Merci pour votre vigilance. C'est corrigé. Amicalement. Michel Cabirol

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