Après une première phase de recherches infructueuses en surface et en profondeur, un navire spécialisé affrété par la Malaisie, le Go Phoenix, a commencé à sonder les fonds de l'océan Indien pour tenter de localiser l'épave du Boeing 777-200 disparu le 8 mars peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin, avec 239 personnes à bord.
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Analyse préalable des fonds de l'océan
Au préalable, un navire d'étude chinois, le Zhu Kezhen, et un navire australien, le Fugro Equator, ont scanné les fonds sur près de 110.000 kilomètres carrés. À partir de ces relevés batymétriques (relatifs à la mesure des profondeurs et du relief de l'océan), l'institut public Geoscience Australia a dressé une carte en trois dimensions révélant un relief accidenté de volcans, de crêtes et de fosses autour du plateau de Broken Ridge.
Les enquêteurs ont également reçu l'aide d'un spécialiste qui avait travaillé sur le crash du vol Air France AF447 Rio-Paris en juin 2009 dans l'océan Atlantique.
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De puissants sonars immergés à 5.000 mètres de profondeur
Les deux navires chargés des recherches, le Go Phoenix, qui dispose de 12 jours d'autonomie, et un autre navire le Fugro Discovery (affrété par l'Australie) vont immerger à 5.000 ou 6.000 mètres de puissants sonars programmés pour détecter les parties volumineuses de l'épave de l'avion comme les moteurs, le train d'atterrissage et le fuselage.
"Des images haute résolution de la zone de recherche seront collectées et analysées en temps réel [...] dans l'espoir de localiser l'épave du MH370", a expliqué Phoenix International, entreprise qui a mis à disposition le bateau.
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Des recherches qui s'annoncent "très difficiles"
"Notre intention est de couvrir une zone de haute priorité (mais) nous n'avons aucune idée des délais probables pour trouver quoi que ce soit", a prévenu le chef de l'Office australien de sécurité des transports ATSB, Martin Dolan, interrogé par la télévision australienne ABC. "Nous sommes raisonnablement optimistes sur le fait de localiser l'avion disparu à l'horizon d'un an", a-t-il dit.
Cela a demandé une longue préparation. Les opérations se dérouleront dans des conditions "très difficiles" dans une zone largement inexplorée et très éloignée des côtes. En surface, les hommes y seront soumis à des températures polaires, de forts vents soufflant de l'Antarctique et des vagues pouvant atteindre 12 mètres.
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