FCDE très bientôt propriétaire de Bertin Technologies

Le fonds FCDE et CNIM ont signé un contrat de cession portant sur l’intégralité des titres de Bertin Technologies, filiale du groupe diversifié.
Michel Cabirol
La vente de Bertin Technologies s'inscrit dans le programme de cessions annoncé en août par CNIM, qui entend le poursuivre au cours des prochains mois.
La vente de Bertin Technologies s'inscrit dans le programme de cessions annoncé en août par CNIM, qui entend le poursuivre au cours des prochains mois. (Crédits : Bertin Technologies)

Vite fait, bien fait... Quinze jours environ après avoir annoncé FCDE comme repreneur de Bertin Technologies, CNIM a signé la vente de sa filiale technologique portant sur l'intégralité des titres au Fonds de consolidation et de développement des entreprises (FCDE), a annoncé mardi soir CNIM dans un communiqué. Il faut dire que FCDE avait déjà tourné autour de la filiale technologique de CNIM en 2020. "La réalisation de la cession demeure soumise à l'accomplissement de conditions suspensives usuelles, parmi lesquelles l'autorisation des autorités de contrôle compétentes", a précisé le groupe vendeur.

Depuis cet été, la société Bertin Technologies (78 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020) a été mise en vente par CNIM, qui emploie 2.706 collaborateurs pour un chiffre d'affaires 2020 de 632,9 millions d'euros. La filiale technologique du groupe diversifié présente dans la défense, la sécurité et le médical, a aiguisé les appétits qui ont été exprimés auprès de la banque Rothschild. Il est vrai que Bertin Technologies va un peu mieux et devrait enregistrer une croissance de son chiffre d'affaires de plus de 10% en 2021 mais qui restera en-deçà de celui de 2019 (100 millions d'euros).

Nouvelle dégradation des comptes de CNIM

Cette opération s'inscrit dans le programme de cessions annoncé en août par CNIM, qui entend le poursuivre au cours des prochains mois. D'autant que la santé financière du groupe marseillais continue de se dégrader. Ainsi, selon le communiqué, "certains éléments postérieurs au 31 octobre 2021 conduisent la société à prendre en compte
un risque significatif de dégradation des résultats 2021 du groupe et de sa liquidité à l'horizon 2022". Cette dégradation résulte de la perte de deux appels d'offres et de la conclusion plus tardive que prévue de contrats d'usine clés en main, conduisant CNIM diviser par deux ses ambitions commerciales".

Par ailleurs, en novembre, le groupe s'est vu appliquer de nouvelles pénalités sur plusieurs projets en cours au Royaume-Uni et en France, et a été notifiée d'une décision arbitrale défavorable au Danemark concernant sa filiale LAB. "La société étudie dès à présent avec ses créanciers et avec l'État les mesures à prendre pour faire face à cette nouvelle situation", a expliqué CNIM. Le chemin de croix se poursuit pour cette société plus que centenaire en dépit de la vente de ses pépites.

Michel Cabirol

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