
La France a retrouvé son autonomie stratégique en matière de fabrication de bombes. Et ce grâce à la PME francilienne Rafaut, qui a repris une partie des activités de la défunte SAMP (Société des ateliers mécaniques de Pont-sur-Sambre) à l'époque lâchée par le ministère de la Défense en 2016. "Jusqu'à présent, les corps de bombe lourds ont toujours été importés des Etats-Unis", a rappelé lundi la ministre des Armées, Florence Parly lors de la cérémonie d'inauguration d'une usine 4.0 de Rafaut flambant neuve à Rouvignies à proximité de Valenciennes (Nord).
Grâce aux contrats du ministère des Armées et avec le soutien de la région des Hauts-de-France notamment, Rafaut a investi plus de 20 millions d'euros consacrés à la construction et au développement de ce nouveau site de production. C'est dans cette usine que Rafaut va fabriquer entre autres des "bombes d'aviation de qualité au profit du ministère des Armées", a indiqué Florence Parly dans un discours courageux allant à contre-courant de l'opinion publique.
"Notre autonomie stratégique a pris un peu plus d'épaisseur"
Rafaut a donc repris le relais de SAMP pour faire perdurer ce savoir-faire. D'autant la France a beaucoup utilisé de munitions ces dernières années au Levant pour participer à la défaite militaire de Daech. "Au Sahel et au Levant, l'intensité de nos engagements militaires et le manque de bombes de forte puissance nous ont conduit à exprimer dans la période récente des besoins nouveaux : je pense à plusieurs types de bombes de différentes natures, de 250 kilogrammes à près d'une tonne dont certaines devant répondre à des contraintes d'embarquement propres à nos équipements, par exemple au porte-avions Charles de Gaulle ; toutes devant être taillées pour les engagements que la France connaît en opérations", a expliqué la ministre.
C'est dans ce cadre que la Direction générale de l'armement a notifié en décembre 2017 un contrat de développement et d'industrialisation de corps de bombe lourds MK 83 (500 kg) et MK 84 (1 tonne). Ce qui permet à la France de reprendre son autonomie par rapport aux Etats-Unis où jusqu'ici la France importait les corps de bombe lourds. "Avoir en France, le savoir-faire permettant de fabriquer ce type d'armement et surtout l'exploiter au profit de notre défense est extrêmement précieux, a fait observer Florence Parly. Avec ce contrat, notre autonomie stratégique a pris un peu plus d'épaisseur. Avec ce contrat, une activité importante de l'industrie de défense revient aujourd'hui sur notre territoire". Et plus particulièrement dans une région jadis industrielle.
Par ailleurs, la fabrication robotisée n’a normalement pas de pb de productivité. Seule la mise de départ varie. Le ROI est plutôt bon
N'importe quoi !
- il y aura du travail pour les français
- les exportations ne seront pas bloquées pour des motifs futiles (généralement pour vendre leurs propres armements).
Mais sans doute êtes vous actionnaire d'une Major Company US dans les armements ?
N'importe quoi ! L'opinion publique est contre la fabrication en France des armements francais ? Et en quoi est ce courageux ? Je ne savais pas que la tribune était le relais officiel du gouvernement, nous lisons la pravda !
En fait on apprend que même les parties "low tech" dépendent des US, bravo!
Je pense qu'une partie de l'opinion est contre la fabrication et le commerce des armes, ce n'est pas ici une question de fabrication française où étrangère.
Pour les parties low-tech, : la valeur ajoutées plus faible, qui rend plus difficile d'être compétitif, et le caractère low-tech font que ces domaines ont été délaissés dans les entreprises issues du giron public au profit du high-tech. Les fusils d'assaut, les munitions de petit calibre, les simples treillis (je ne parle pas du système félin), les kits de bombes GBU : tout cela est importés.