La maintenance cloue le Superjet 100 au sol

Des compagnies aériennes se débarrassent de l'avion régional russe en raison d'un manque de fiabilité.
Sukhoi Superjet 100.
Sukhoi Superjet 100. (Crédits : Reuters)

Le Sukhoi Superjet 100 démarre 2019 en petite forme. L'unique exploitant européen, l'irlandais CityJet, vient d'éjecter l'appareil régional russe de sa flotte. CityJet en possédait sept exemplaires, qu'il louait à Brussels Airlines. Fort embarrassé par la nouvelle - la présence dans le ciel européen étant gage de qualité -, le fabriquant Sukhoi s'est justifié en annonçant que « CityJet revoit son modèle d'affaires et reste en coopération active avec nous sur le SSJ ».

Jointe par La Tribune, la compagnie irlandaise a sèchement rétorqué que CityJet « ne revoit pas du tout son modèle d'affaires et ne mène aucune coopération active avec Sukhoi », précisant que le dernier vol commercial d'un SSJ100 remonte au 7 janvier dernier. Pour esquiver des explications, CityJet s'abrite derrière les clauses de confidentialité.

De son côté, Sukhoi affirme que la compagnie slovène Adria Airways, qui a signé en 2018 un contrat pour 15 appareils (plus 16 en option), pourrait récupérer les appareils de CityJet. Mais, joints par La Tribune, les Slovènes se refusent à tout commentaire.

"Des retards et même des annulations"

C'est Brussels Airlines qui a vendu la mèche :

« Notre partenaire CityJet a connu quelques ennuis l'année dernière avec sa flotte de SSJ, qui ont provoqué des retards et même des annulations. [...] à cause de son jeune âge, et de son historique de maintenance limité, même des problèmes techniques mineurs nécessitent un délai supplémentaire. »

Le mexicain Interjet demeure donc la seule compagnie non russe à exploiter l'appareil, dont il possède 22 exemplaires. Très enthousiaste au départ, il connaît désormais le même problème que les exploitants russes : une fiabilité très inférieure aux appareils concurrents. L'avion vole deux fois moins que prévu, faute de pièces de rechange livrées à temps. C'est pourtant loin d'être nouveau. L'inefficacité du système de maintenance des avions russes est proverbiale. Dans une industrie hautement compétitive, elle pourrait sceller le destin commercial du SSJ100.

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