Le ministère des Armées met un veto à la vente de Segault à l'américain Flowserve

Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a officiellement annoncé que la France allait mettre un veto à l’achat de Segault par le groupe américain Flowserve.
Michel Cabirol
Segault, fournisseur critique de Naval Group, revient en France
Segault, fournisseur critique de Naval Group, revient en France (Crédits : Marine nationale)

C'est fait. Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a été clair mardi en fin d'après-midi à l'Assemblée nationale lors de la discussion du projet de loi de programmation militaire (LPM) sur l'avenir de Segault, cette PME de l'Essonne spécialisée dans les robinetteries des chaufferies nucléaires embarquées sur la totalité des sous-marins nucléaires français et du porte-avions Charles de Gaulle : « le ministère des Armées va mettre un veto sur la perte de contrôle opérationnel de l'entreprise Segault » au titre du dispositif des investissements étrangers en France (IEF). Cette annonce a été saluée dans l'hémicycle, y compris par le député LFI, Aurélien Saintoul.

« Je ne l'avais jamais annoncé (le veto, ndlr) publiquement mais c'est fait. Et donc ça c'est un bon exemple que le dispositif fonctionne bien », a précisé le ministre.

Une reprise par le management de Segault

Selon nos informations, le management de Segault travaille avec l'aide de fonds à la reprise de cette société, fournisseur critique de Naval Group. Le ministère des Armées a été droit dans ses bottes dès le départ. « Nous c'est simple, expliquait-on encore récemment au ministère, on ne veut pas d'un contrôle de Segault par une entreprise américaine ». Pour autant, précisait-il, « Segault aura des liens forts avec Velan et Flowserve ». Basé au Texas, le groupe américain a l'intention de racheter Velan, la maison-mère de Segault (75% du capital). Les 25% restants sont toujours détenus par Frédéric Segault, héritier des fondateurs de la société créée en 1921. La transaction doit être finalisée d'ici à la fin du deuxième trimestre.

Sur 325 dossiers soumis à la Direction générale de Trésor, 194 demandes d'autorisation n'ont pas abouti en 2022 et 131 opérations ont été autorisées. Pour autant, 53 % de ces 131 opérations (soit 70) ont été assorties de conditions de nature à garantir la préservation des intérêts nationaux.

Michel Cabirol

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Commentaires 6
à écrit le 25/05/2023 à 0:38
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Il est peu probable que Flowserve s'en préoccupe, elle pourrait même bénéficier du fait de ne pas avoir à payer pour cette filiale de la grande société mère Velan qu'elle souhaite acheter. Flowserve possède déjà une expertise en matière de vannes et ...

à écrit le 24/05/2023 à 20:09
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La France est en train de devenir la risée du monde entier. Nous nous étonnons maintenant que nos entreprises passent sous pavillon étranger alors que cela fait belle lurette que cela dure. Comment voulez vous que ce soit autrement dans un pays qui f...

le 24/05/2023 à 21:08
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La plupart de nos hommes politiques savent parfaitement ce qu'il faut faire pour redresser notre pays. C'est le courage qui leur manque vu qu'ils ne veulent pas perdre les prochaines élections. Ce sont les Français, obnubilés par l'argent et tout à l...

à écrit le 24/05/2023 à 8:15
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C'est quand toute l'eau a fuité qu'ils colmatent la brèche.

à écrit le 23/05/2023 à 20:25
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Bonjour, Suite aux fuites corrosions corruptions incendies ....... il semble étrange que le gouvernement gaspille des millions des milliards dans des robinetteries peut utilisables sur 50 ans sur terre sur mer sous la mer

le 24/05/2023 à 20:52
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Sur quelles bases vous vous appuyez pour sortir une telle ânerie ? Nous avons coopéré avec ce qui s'appelait alors, la DCN à Cherbourg, nous connaissons très bien ces robinets. Avez-vous mis les pieds à l'arsenal de Cherbourg et vu de près un SNLE ...

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