Le moteur LEAP (Safran, GE) surfe sur un succès incroyable

Le moteur LEAP a engrangé 2.870 commandes civiles et militaires. Soit un carnet de commandes de plus de 14.270 unités dans ses trois versions.
Michel Cabirol
Le carnet de commandes des moteurs LEAP affiche déjà plus de 14.270 exemplaires vendus dans ses trois versions

Le moteur LEAP est vraiment le nouveau best-seller de CFM International. La filiale à parité entre General Electric et Safran a engrangé en 2017 des commandes civiles et militaires de 2.870 LEAP et de 474 moteurs CFM56 pour une valeur totale de 46 milliards de dollars. Le carnet de commandes des moteurs LEAP affiche déjà un chiffre himalayen de plus de 14.270 unités dans ses trois versions (commandes fermes et engagements mais hors options) pour une valeur de plus de 206 milliards de dollars au prix catalogue depuis 2011, date de la commercialisation du LEAP, le successeur du CFM56.

"Nous sommes très satisfaits des résultats que nous avons obtenus en 2017, s'est réjoui le PDG de CFM International, Gaël Méheust. 2017 a été la deuxième année la plus élevée pour les commandes de moteurs LEAP dans l'histoire du programme".

Une montée en puissance inédit

L'an dernier, la production de CFM est resté à des niveaux historiques. Le motoriste franco-américain a livré dans une période de transition un total de 1.444 moteurs CFM56 (1.693 en 2016) et de 459 moteurs LEAP (77 en 2016). "Nous fabriquons des moteurs à un rythme jamais vu dans l'aviation commerciale, a expliqué Gaël Meheust. Pour 2018, notre objectif est de poursuivre la montée en puissance de succès de la production de LEAP tout en maintenant le niveau de qualité que nos clients attendent de CFM". CFM International prévoyait 500 livraisons de LEAP en 2017. Le motoriste compte atteindre 1.200 livraisons cette année, puis 1.800 en 2019 pour atteindre plus de 2.000 moteurs en 2020.

Progressivement, la production des moteurs CFM56 baissera tandis que celle du LEAP va à l'inverse croître. CFM International continuera à fabriquer des moteurs de rechange CFM56 bien au-delà de 2020 pour soutenir les flottes en service et prévoit de produire des pièces de rechange pour ce programme jusqu'à l'horizon 2045.

Plus de 600.000 heures de vol

Le moteur LEAP a déjà dépassé 600.000 heures de vol depuis sa première mise en service dans la flotte de la compagnie turque Pegasus Airlines en août 2016. Soit en moins de 18 mois. CFM International estime que l'arrivée du LEAP sur le marché est "la plus rapide dans l'histoire de l'aviation commerciale". Depuis le 3 août 2016, plus de 210 LEAP-1A et LEAP-1B ont été mis en service dans 33 transporteurs aériens sur les cinq continents. "Cette flotte a enregistré plus de 610.000 heures de vol et 290.000 cycles de vol", a précisé CFM International.

"La montée en puissance de moteur LEAP est vraiment tout à fait exceptionnelle, a estimé Gaël Méheust. La flotte est sur la bonne voie pour atteindre un million d'heures de vol en moins de deux ans. Ce qui est sans précédent pour un nouveau moteur"

Michel Cabirol

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Commentaires 6
à écrit le 06/02/2018 à 18:04
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A propos de francais de base... sauf qu'historiquement on sait quelle entreprise apprends de l'autre et laquelle apporte des capitaux. Alors après faut pas pleurer et dénoncer les mechants americains qui nous font la guerre commerciale... etc... Co...

à écrit le 06/02/2018 à 14:19
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Ce qu'on aimerait savoir c'est pourquoi Safran a encore besoin des américains.

le 06/02/2018 à 17:23
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Et pourquoi devrait on se passer "des américains" ? Ce moteur est magnifique exemple de partenariat à la fois technologique et économique où les deux entreprises apprennent l'une de l'autre et partagent les bénéfices de leur travail. Pourquoi tout ré...

le 06/02/2018 à 18:08
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Pour la partie chaude. La question la plus pertinente serait l'inverse..

le 07/02/2018 à 11:15
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voire que peut bien apporter Safran aux américains ? Ils sont fortiches tout seuls, nous à la traîne, bizarre bizarre. Un mystère. :-)

le 13/02/2018 à 14:46
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Regardez le fiasco du Silvercrest et vous comprendrez pourquoi. Safran Aircraft Engines (ex. SNECMA) n'a pas développé un moteur complet depuis le M88 (moteur du Rafale) à la fin des années 80.

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