Doux : le ministre délégué à l'Agriculture se contente d'évoquer les "enjeux" de la filière

Réagissant au lendemain de la décision du Tribunal de Quimper qui a liquidé une partie de Doux et reporté au 30 novembre son verdict sur la reprise, le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garrot, a évoqué la "restructuration de la filière avicole" sans donner davantage de précisions.
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Pas de prise de position frontale après le dépeçage de Doux. Le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garrot, s'est contenté d'affirmer que la restructuration de la filière avicole était un "enjeu" en France. Il s'exprimait ce jeudi, au lendemain de la décision du tribunal de commerce de Quimper. Ce dernier a prononcé la liquidation du pôle frais, déficitaire, du volailler qui emploie 1.704 personnes sur près de 4.200 en tout et repoussé au 30 novembre son choix concernant sa reprise. 

Un argument cher à Sofiprotéol

 "L'enjeu qui est devant nous, c'est la restructuration de la filière avicole française, parce qu'on ne peut pas s'en tenir là", a commenté le ministre sur RMC au lendemain de cette décision. Cette idée de modernisation de la filière est chère au groupe des candidats à la reprise menés par Sofiprotéol. Pour son patron, Xavier Beulin, par ailleurs président de la FNSEA, le projet "reposait sur un projet industriel de long terme". Toutefois, les administrateurs judiciaires l'on désavoué en ne retenant dans cette proposition, "aucune pertinence de filière avicole française", selon des informations de "latribune.fr".

Le choix du Tribunal contente davantage le PDG de l'entreprise, Charles Doux. Ce dernier, lui aussi candidat à la reprise, exigeait un délai pour imposer son plan de continuation qu'il compte réaliser avec la banque Barclays. La banque reprendra 80 % de son capital.

"Un secteur stratégique"

Enfin, concernant une action éventuelle du gouvernement, le ministre a réaffirmé que toute action de l'Etat devrait s'accompagner d'un plan de préservation de l'emploi et de modernisation de l'outil de production. "Si l'on pose l'exigence de notre indépendance alimentaire, de notre souveraineté alimentaire, alors on est sur un secteur stratégique, alors l'Etat a le droit, la responsabilité d'être là", a souligné le ministre délégué. Ce dernier a repris un dossier géré à l'origine directement par Arnaud Montebourg mobilisé sur un autre dossier social : celui de PSA.

Pour l'heure, l'activité produit frais est prolongée jusqu'au 10 septembre. Le sort de ses employés n'est pas encore déterminé. Le groupe volailler leur a apporté son soutien dans un communiqué dans lequel il promet de se battre "pour améliorer les prévisions de reprise d'emplois".

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Commentaire 1
à écrit le 02/08/2012 à 17:20
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"Minustre délégué à l'Agroalimentaire" : c'est moins rose et pétillant que le Dressage Reproductif de Montebourre mais ça n'en reste pas moins complètement inutile. Pourquoi pas un minustre délégué aux produits lactés ou un autre pour les pneumatique...

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