La Chine se détourne des vins et spiritueux français

Les ventes de vins et spiritueux ont reculé de 7,3% au premier semestre par rapport à l'an dernier. En cause : un désintérêt croissant de la Chine, mais aussi en Europe, et, sans surprise, en Russie.
La Fédération des exportateurs de vins et spiritueux appelle à travailler sur la compétitivité des vins et spiritueux français à l'export, suite aux mauvais résultats du premier semestre.

Les exportateurs de vins et spiritueux français ont la gueule de bois. La Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) a publié un communiqué, mardi 9 septembre, sur les exportations réalisées au premier semestre 2014.

La FEVS estime un chiffre d'affaires de 4,8 milliards d'euros au premier semestre, soit 7,3% de moins qu'à la même époque, en 2013.

Baisse de 28% du chiffre d'affaires en Chine

La principale source du recul global observé par la FEVS se trouve en Chine. Les exportations françaises de vins et spiritueux y enregistrent un effondrement de 28% du chiffre d'affaires à destination de Pékin. L'explication apportée par la FEVS serait liée à la "politique anti-extravagance" menée par le pouvoir chinois depuis 2013. Des produits prestigieux tels le Bordeaux ou le Cognac sont particulièrement visés, d'autant plus qu'il sont de grande valeur.

En-dehors de la Chine, l'ensemble du continent asiatique représente la zone géographique ayant le plus réduit ses importations d'alcool français au premier semestre, avec 12% de baisse du chiffre d'affaires. Mais le recul est également important en Europe - le plus gros marché des exportateurs français - avec 9,2% de réduction du chiffre d'affaires au premier semestre. A noter, au Royaume-Uni, le chiffre d'affaires a fondu de 20%. Enfin, le chiffre d'affaires des exportations en Russie a chuté de plus de 10%, en raison du contexte économique et politique singulier du pays.

Une demande de travail sur "la compétitivité"

Les exportateurs se retrouvent ainsi gênés par des "facteurs", comme la lutte contre la corruption sur le marché chinois ou l'attente de la reprise économique au niveau mondial, qui "pèsent sur les performances", selon Christophe Navarre, président de la FEVS. En outre, l'organisme souligne une inquiétude au sujet de la compétitivité, suite aux mauvaises récoltes de 2012 et 2013 qui ont réduit le volume des vins et spiritueux exportés de 5% et ont fait croître le prix à l'export.

Au vu de ces résultats, le président de la FEVS, appelle les entreprises et pouvoirs publics "à travailler à la compétitivité de [la] filière sur les différents marchés."

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Commentaire 1
à écrit le 05/10/2014 à 11:35
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Faut etre idiot pour payer 11000eur une bouteille de piche...

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