Arc international : la reprise du groupe sera effective en mars

Le groupe d'investisseurs américain PHP s'est engagé à débourser 60 millions d'euros pour la reprise du fleuron industriel du Nord-Pas-de-Calais. Connu pour sa marque Les cristalleries d'Arques, Arc International évite ainsi un redressement judiciaire.
Pour Xavier Ibdel, actionnaire et représentant de la famille fondatrice Durand, il devenait "fondamental que de nouveaux investisseurs acceptent de soutenir l'entreprise".

Le leader mondial des arts de la table voit enfin le bout du tunnel. Déjà annoncé le 24 décembre par Emmanuel Macron, un accord de reprise d'Arc International a été signé lundi 9 février au soir entre ses actionnaires et banques créditrices et le groupe d'investisseurs Peaked Hill Partners (PHP). Après un mois "de négociations intenses mais constructives", selon les termes du communiqué, l'accord a été envoyé au tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer. Celui-ci doit se prononcer sur le projet de reprise "d'ici début mars", rapporte l'AFP.

Pour Xavier Ibled, actionnaire et représentant de la famille Durand, fondatrice d'Arc International, il devenait "fondamental que de nouveaux investisseurs acceptent de soutenir l'entreprise afin d'en assurer la pérennité". Depuis 2004, les effectifs du groupe ont diminué de moitié. Le chiffre d'affaires a reculé de 1,1 milliard d'euros en 2011 à 978 millions en 2012, puis à 901 millions en 2013.

Rachat de la dette

Interrogé par l'AFP, Frédéric Specque, secrétaire du comité d'entreprise d'Arc International, a annoncé "une réduction de la dette de 280 millions d'euros à 62 millions d'euros", grâce aux négociations avec les banques. Elle pourrait même atteindre 55 millions d'euros par un rachat de dette, précise-t-il.

L'accord de reprise, accepté par les syndicats le 27 janvier, prévoit un investissement de 58 millions d'euros par la société d'investissement PHP. Son dirigeant, Tim Gollin, prend la tête d'Arc International avec l'intention de restructurer l'entreprise, de moderniser le site de production d'Arques et d'accompagner sa croissance. La famille Durand, actionnaire depuis la création de l'entreprise en 1825, conserve 20% des parts en participant à l'investissement à hauteur de 2 millions d'euros.

Plan de sauvegarde de l'emploi

L'accord de reprise se double de l'adoption d'un plan de sauvegarde de l'emploi qui prévoit 200 licenciements en plus des départs volontaires et 233 créations de postes, sur un total de 10.520 emplois dans le monde, dont 5.690 en France. Rejeté à l'unanimité par les syndicats lors du vote du 27 janvier, il entre néanmoins en application du fait de la signature de l'accord d'investissement. Les premiers licenciements, échelonnés sur dix-huit mois, interviendront dès avril.

"Le principal sujet pour nous, c'est de concentrer nos efforts à 90 % sur le site français et de conquérir de nouveaux territoires en exportant à partir d'Arques", assurait lundi 9 février Didier Riebel au Monde.

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Commentaires 2
à écrit le 11/02/2015 à 10:39
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Dans toutes les branches, les mêmes causes produisent les mêmes effets ! Le contexte légal en France reste très défavorable aux entreprises, qui si elles ne disparaissent pas d'un coup, périclitent petit à petit et augmentent irrémédiablement le flux...

à écrit le 11/02/2015 à 10:04
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Espérons que cela connaisse le même succès que le Creuset. Des centaines d'emplois ont été crées depuis.

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