
Louis Vuitton, qui compte pour environ la moitié du résultat opérationnel de LVMH, tourne à plein régime. De fait, après un premier trimestre explosif, LVMH affichait mardi soir une grande confiance dans sa division mode-maroquinerie et sa marque phare, Louis Vuitton. Avec une croissance organique de 13%, portée notamment par un bond de 16% dans la mode-maroquinerie, le numéro un mondial du luxe, propriétaire de plus de 70 marques dont Dior, Bulgari ou Moët et Chandon, a dépassé toutes les attentes des analystes (qui attendaient 9%...). Un démarrage en fanfare qui devrait conduire ces derniers à relever leurs prévisions.
"Nous avons eu un bon début d'année et nous nous attendons à ce que la tendance se poursuive", a déclaré Jean-Jacques Guiony, directeur financier du groupe, interrogé par les analystes sur l'évolution à attendre pour cette division.
Premières hausses de prix depuis plusieurs années
Le maroquinier a lui aussi vu sa croissance organique décoller d'environ 16% au premier trimestre, a précisé le directeur financier lors d'une conférence téléphonique. Une performance d'autant plus remarquable qu'elle s'inscrit sur des bases de comparaisons très élevées.
Les hausses de prix - les premières depuis trois ou quatre ans - ont été limitées à 1,7% à 1,8% en moyenne, tandis que la très forte croissance des volumes va s'accompagner d'une accélération des capacités de production de la marque.
Pour éviter le risque de détérioration de l'expérience des clients dans les magasins, où le trafic explose, Vuitton met l'accent sur le digital et la rénovation de ses boutiques.
Performances de Dior Couture
Les performances de Dior Couture, intégré au groupe LVMH en 2017, ont elles aussi été exceptionnelles au premier trimestre, avec une croissance "supérieure à celle d'ensemble de la division mode-maroquinerie", a précisé Jean-Jacques Guiony.
Dans un environnement qui reste porteur pour le luxe, tiré par le puissant appétit de la clientèle chinoise, le groupe a vu ses ventes grimper de 21% en Asie hors Japon, tandis que sa croissance a ralenti aux Etats-Unis (+10%) et en Europe (+6%) où la hausse de l'euro a pesé sur les flux touristiques.
Croissance à deux chiffres pour le cognac "XO"
Le cognac Hennessy, dont les livraisons de "VS" (eaux-de-vie les plus jeunes) restent limitées faute de stocks après une explosion des ventes au Etats-Unis, a quant à lui profité d'une croissance à deux chiffres de son "XO" en Asie et d'une très solide demande pour les fêtes du nouvel an chinois.
Les chiffres de Rémy Martin, propriété de Rémy Cointreau sont attendus le 18 avril et ceux de Martell, le cognac de Pernod Ricard, le 19.
(Avec Reuters)
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