Luxe : Kering va céder le chausseur italien Sergio Rossi

La marque de chaussures haut de gamme, dont les ventes n'ont cessé de baisser depuis une dizaine d'années, sera revendue au fonds Investindustrial, propriété de l'homme d'affaires transalpin Andrea Bonomi.
La marque avait connu le succès avec des souliers haut perchés et "sexy", avant d'être dépassée par l'essor d'une nouvelle génération de chausseurs comme Christian Louboutin ou Jimmy Choo.

En 1999, Kering avait déboursé 96 millions de dollars pour acquérir 70% de Sergio Rossi. Seize ans plus tard, le groupe de luxe a conclu un accord avec le fonds Investindustrial, en vue de lui céder 100% du capital du chausseur italien Sergio Rossi, indique un communiqué commun diffusé mercredi 9 décembre.

Le fonds Investindustrial est détenu par l'homme d'affaires transalpin Andrea Bonomi, candidat malheureux à la reprise du Club Med, au début de l'année 2015.

Kering avait initié le processus de cession de la marque au cours du second semestre 2014. Dans son document de référence annuel marqué par les résultats décevants de Gucci, le groupe avait indiqué avoir procédé à "la dépréciation de la valeur résiduelle de (Sergio Rossi ndlr) pour 52 millions d'euros". Concernant la cession, Kering affirme :

"Cet accord permettra à la marque Sergio Rossi de poursuivre son développement aux côtés d'un partenaire stratégique lui offrant un soutien solide et des perspectives de croissance à long terme."

Le montant de la transaction, qui "porte sur l'ensemble des actifs industriels, des droits de marque et du réseau de distribution", n'a pas été communiqué. Sa finalisation "devrait intervenir dans les prochaines semaines", précise le texte.

Sergio Rossi dépassé

La marque italienne Sergio Rossi, dont le siège social est à Milan, vend des souliers féminins haut de gamme. En 1999, Gucci Group (soit les activités Luxe de PPR, devenu aujourd'hui Kering) avait acquis 70% de Sergio Rossi pour quelque 96 millions de dollars, puis avait racheté à la famille Rossi les 30% restants en 2005.

Ses ventes n'ont cessé de baisser depuis une dizaine d'années, passant de 99 millions d'euros en 2004 à 83 millions en 2014, sans dégager de marge, selon les estimations des analystes. La marque avait connu le succès avec des souliers haut perchés et "sexy", avant d'être dépassée par l'essor d'une nouvelle génération de chausseurs comme Christian Louboutin ou Jimmy Choo.

(Avec AFP et Reuters)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.