
Kering a publié mardi 17 février des résultats 2014 en baisse pour la deuxième année consécutive, affectés par des effets de change défavorables et la contre-performance de Gucci, son principal centre de profit en perte de vitesse.
Les coûts de relance du géant sportif allemand Puma, le recul de Gucci et les effets de change ont pesé sur le résultat opérationnel de Kering, qui baisse de 5% à 1,67 milliard d'euros. Le taux de marge opérationnelle du groupe a diminué d'un point et demi en 2014, à 16,6%.
Le bénéfice net a été amputé de près d'un demi-milliard d'euros, en raison notamment des charges liées à la cession des dernières activités de Redcats (La Redoute, Relais Colis...). Hors éléments exceptionnels, le bénéfice net atteint 1,18 milliard d'euros, en baisse de 4,4% sur un an.
Gucci fragilisé par les manifestations de Hongkong
Pour la première fois depuis des années, les ventes de Gucci, principale marque et source de profits de Kering, ont reculé de 1,8% à 3,5 milliards d'euros en raison notamment des événements d'octobre à Hong Kong (-1,1% à données comparables). Le résultat opérationnel a chuté de 6,7% à 1,06 milliard d'euros. Cependant, la dynamique de Gucci s'est améliorée au quatrième trimestre et la marge sur l'année ressort à 30,2%, contre 31,8% en 2013.
Puma entrevoit le bout du tunnel
Du côté du Sport & Lifestyle, Puma, l'autre mastodonte de Kering, commence à entrevoir le bout du tunnel après "une année charnière" où la remontée de l'activité s'est confirmée au second semestre. En 2014, le bénéfice opérationnel a néanmoins reculé d'un tiers à 128 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros (+3,4% à données comparables). Grâce au dynamisme des autres marques de cette branche, le pôle Sports & Lifestyle enregistre une baisse des ventes de 0,1% seulement en 2014 contre une chute de 8% l'année précédente.
Une croissance "pérenne et stable" pour 2015
Kering, qui fait 4/5e de son chiffre d'affaires hors de la zone euro, prévient que les effets de change pourraient gonfler les ventes de 2015 tout en pesant sur les résultats. "Il pourrait y avoir un effet défavorable au premier semestre sur la profitabilité relative", a déclaré le directeur financier Jean-Marc Duplaix, lors d'un point téléphonique.
Pour 2015, le PDG de Kering, François-Henri Pinault, est "confiant dans la capacité du groupe à assurer une croissance pérenne et rentable".
Sujets les + commentés