Vin en vrac : la France reste loin derrière l'Espagne, premier fournisseur mondial

Les exportations-importations de vin en vrac en France restent marginales alors que ce secteur connaît dans le monde une progression supérieure à celle de l'ensemble des ventes de vin, avec une position dominante de l'Espagne, note la Direction générale des Douanes dans une étude spécialisée.
Le segment commercial du vin en vrac est nettement dominé par l'Espagne, premier fournisseur mondial avec 33% des parts de marché, loin devant l'Italie (14%), dont les parts de marché s'effritent, la France ne figurant qu'en 6e position avec 6% de parts du marché.

Les performances de la France restent timides pour le marché du vin en vrac, qui est en forte croissance au niveau mondial. Ainsi, alors que les ventes de vins dans le monde progressaient en 2014 de 5,2% en valeur et de 2,7% en volume, le rythme de progression était de 6,5% en valeur et 4,5% en volume pour les vins en vrac. Si ce segment représentait déjà en 2014 environ 40% du volume global des échanges mondiaux de vins, il ne constituait que 11% des ventes mondiales en valeur.

Une distorsion qui s'explique par "l'orientation de la consommation vers des vins bon marché dont l'offre se développe rapidement du fait de l'amélioration des rendements et des conditions de transport", note le Département des statistiques et des études économiques de la Direction générale des Douanes.

Le segment commercial du vin en vrac est nettement dominé par l'Espagne, premier fournisseur mondial avec 33% des parts de marché, loin devant l'Italie (14%), dont les parts de marché s'effritent, la France ne figurant qu'en 6e position avec 6% de parts du marché. A noter que les pays viticoles émergents ont fait passer leurs parts de marché de 20% en 2004 à 33% en 2014, avec en pointe l'Australie, le Chili et l'Afrique du Sud.

Pas d'évolution marquée depuis 10 ans

En France, la valeur des exportations de vin en vrac "ne connaît pas d'évolution marquée sur les dix dernières années" et, en 2015, elles ont représenté 0,3 milliard d'euros, soit 4% de l'ensemble des exportations de vins (8,3 milliards d'euros). Côté importations, elles s'élèvent à 0,2 milliard d'euros, soit le tiers des importations de vins étrangers. Ainsi, le solde des échanges de vins en vrac est presque à l'équilibre alors qu'il est fortement excédentaire pour les vins en bouteilles (4,6 milliards d'euros) et pour les mousseux (2,9 milliards d'euros).

En revanche, le vin en vrac est mieux positionné en termes de volume avec 81% des achats à l'importation (520 millions de litres) et 16% des ventes à l'exportation (250 millions de litres).

Sur le marché français, l'Espagne est, là aussi, en première position avec 83% des volumes de vin en vrac importé contre 57% en 2004. "Ces gains s'expliquent par une politique agressive de prix, avec des prix unitaires inférieurs de 20% au prix moyen à l'importation", relèvent les Douanes.

D'une manière générale, la demande mondiale de vin en vrac est essentiellement européenne, l'Allemagne important plus du quart des volumes et "servant de plate-forme logistique pour desservir le marché européen en vin d'entrée bas de gamme", soulignent les Douanes.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 09/03/2016 à 15:40
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Nos vins sont mis en bouteille dans la région de production pour une meilleure traçabilité, nous évitons de vendre du vrac à l'export!

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