Une bouffée d'air frais pour General Motors (GM) et pour Chrysler. Au bord de l'asphyxie financière, les deux constructeurs automobiles américains vont recevoir de nouveaux fonds de la part de l'Etat américain, pour leur permettre de faire face à leurs problèmes de liquidités dans les prochaines semaines. GM recevra ainsi 5 milliards de dollars supplémentaires, après avoir déjà bénéficié de 13,4 milliards de dollars d'aides. Et Chrysler obtient 500 millions en plus des 4 milliards déjà perçus.
L'objectif de ce nouveau prêt relais est de permettre à GM, premier constructeur automobile américain, de présenter une nouvelle mouture de son plan de restructuration aux parlementaires américains, pour les convaincre de lui accorder encore 17,6 milliards de dollars. Le groupe va notamment devoir s'entendre avec les détenteurs de sa dette obligataire pour convertir en actions ou racheter la majorité de ces titres. Il doit par ailleurs trouver un accord avec le syndicat UAW sur le financement de la couverture santé de ses retraités.
En cas d'échec, le gouvernement pourrait alors activer une procédure de mise en dépôt de bilan rapide du géant de Detroit. L'un des scénarios envisagés consisterait, selon le New York Times, à scinder le groupe GM en deux entités. Une partie récupérerait les actifs sains, tandis que l'autre prendrait le reste, dont certaines marques, usines et fonds d'assurances santé du groupe.
Du côté de Chrysler, ces 500 millions de dollars donnent un délai supplémentaire au plus petit des constructeurs américains pour conclure un partenariat avec l'italien Fiat. Ce dernier tente d'obtenir des concessions des syndicats américains et canadiens du groupe en matière de coûts salariaux. Un accord cadre entre les deux groupes a déjà été trouvé. Il prévoit que Fiat prenne 20% de Chrysler avant de monter progressivement dans son capital sans débourser un centime, mais en lui fournissant ses plates-formes.
A la Bourse de New York, l'action GM a profité de ces annonces pour grimper en séance. Elle termine sur un gain plus modeste de 2,41% à 1,70 dollar. De son côté, Chrysler n'est pas coté.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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