Les salariés de l'usine de l'équipementier automobile Molex à Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) ont voté ce mardi à plus de 90% la poursuite de la grève, lancée le 6 juillet contre le plan de fermeture de l'usine, a indiqué l'AFP (Agence France Presse) d'après des sources syndicales.
Par ailleurs, un repreneur potentiel serait actuellement en contact, sous l'égide de la préfecture de Haute-Garonne, avec la direction de l'équipementier automobile américain. Il s'agirait d'un "industriel français. La préfecture refuse d'en dire plus", a déclaré Denis Parise, secrétaire CGT du comité d'entreprise. "Cette première réunion n'a pas été un échec. Tout dépendra de ce que Molex est prêt à céder", a-t-il dit.
"Volonté de réindustrialisation"
"Cette rencontre s'incrit dans notre volonté de réindustrialisation. Plusieurs solutions sont possibles, la 'reprise' de l'usine n'est qu'une d'entre elles", a indiqué le cogérant de Molex en France, Marcus Kerriou, soulignant que "les deux parties vont voir très rapidement si un accord est possible".
Les 283 salariés de l'usine contestent la fermeture de l'usine pour des raisons économique, estimant que l'opération était "préméditée depuis 2007" et que Molex a fait "dupliquer les outillages de Villemur aux Etats-Unis". Ils demandent que Molex laisse "l'outil de travail, les moules et les produits" et veulent que son client, PSA Peugeot-Citroën, reste fidèle à l'usine de Villemur.
Le comité d'entreprise, qui juge ne pas avoir été "loyalement informé", a obtenu la suspension du plan social en justice le 19 mai. Il rendra son avis sur le projet de fermeture du site en septembre, après la présentation d'un nouveau rapport d'expertise, conduit par Syndex.
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