Soutien à Avtovaz : rencontre mi-novembre entre Renault et son allié russe

Le groupe français est pressé par le gouvernement russe, qui détient 25% d'Avtovaz au même titre que Renault, d'apporter son soutien au constructeur en difficultés. Une réunion est programmée mi-novembre entre les trois parties.

Alors que son partenaire russe Avtovaz est en grandes difficultés, Renault réfléchit actuellement au soutien qu'il pourrait apporter au constructeur russe dont il détient 25%. Interrogé par LaTribune.fr, le groupe français annonce qu'il tiendra une réunion mi-novembre avec les responsables d'Avtovaz et le vice-Premier ministre russe, Alexander Zhukov pour faire avancer le programme d'investissement qu'il conçoit pour l'avenir du constructeur russe.

Ce vendredi, la direction d'Avtovaz indique de son côté que Renault pourrait investir 240 millions d'euros. Objectif : construire ensemble cinq nouveaux modèles de véhicules -deux de la marque Lada, deux de Renault et une de Nissan- à partir de châssis de Renault pour un lancement prévu en 2012. Interrogé, Renault n'a pas commenté cette information.

Mis en cause pour son manque de soutien à Avtovaz, qu'il a racheté il y a deux ans pour plus d'un milliard de dollars, le groupe français est sous pression du gouvernement russe, l'Etat détenant 25% d'Avtovaz. Début octobre, Vladimir Poutine, le Premier ministre russe, avait menacé Renault pour l'inciter à aider l'Etat russe à renflouer Avtovaz. "Soit ils ( Renault ) participent au financement de l'entreprise, soit nous devrons nous mettre d'accord sur la répartition de nos participations", avait déclaré l'ancien président russe. Une rencontre avec les dirigeants de Renault et Vladimir Poutine avait même eu lieu mais sans obtenir d'engagement de la part du constructeur français.

Selon un rapport ministériel rendu public jeudi, Renault "ne répondrait pas aux besoins de l'entreprise" en matière de nouveaux modèles, en refusant notamment de partager sa technologie. Or, Avtovaz serait au bord de la faillite selon ce même rapport. Le groupe a fait état d'une perte de 657,6 millions de dollars au premier semestre, dix fois plus importante que sur le premier semestre 2008. Alors qu'il a déjà annoncé plus de 27.000 suppressions d'emplois, il lui faudrait en fait supprimer 50.000 emplois pour assurer sa survie, soit la moitié des effectifs.

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Commentaire 1
à écrit le 19/10/2009 à 12:48
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Comment peut-on soutenir une telle bande de bons-à-rien qui ne pensent qu'à leurs avantages personnels ? Ce n'est pas du management, c'est l'incompétence érigée en système de direction ! Et Renault aurait fermé les yeux ? Ghosn est-il un grand incomp...

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