Radioactivité au Japon : Renault va passer ses pièces détachées au crible

Des contrôles de radioactivité vont être réalisés à l'arrivée des pièces détachées en provenance du Japon, annonce le constructeur automobile français Renault. Des difficultés d'approvisionnement sont en outre "inévitables".
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Renault a informé les représentants du personnel lors d'une réunion du CHSCT (Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) de son intention de mesurer la radioactivité des composants arrivant du Japon. Les contrôles, effectués au départ du Japon, seront également effectués une fois les composants arrivés en France, à Lardy (Essonne) et Grand-Couronne (Seine-Maritime), la principale plateforme logistique du constructeur.

C'est sur ce site que transitent les pièces et organes automobiles venus des usines de mécanique du groupe en France ou de l'étranger, avant d'être réexpédiés pour assemblage vers des sites de l'Hexagone ou d'ailleurs.

Difficultés à venir

S'appuyant sur les propos de Patrick Pélata, le directeur général délégué de Renault relevé de ses fonctions la semaine dernière à l'issue de la fausse affaire d'espionnage, le secrétaire du syndicat FO de l'usine Cléon a indiqué que des difficultés d'approvisionnement seraient "inévitables" depuis l'accident nucléaire de la centrale japonaise Fukushima. "On est impactés, a indiqué le syndicaliste Olivier Fleury, mais ce sera fin mai à Cléon, qui sera moins vulnérable directement", car l'usine produit des moteurs et des boîtes de vitesse qui requièrent peu de composants électroniques, contrairement aux usines dédiées à la carrosserie et au montage des véhicules comme Sandouville.

L'usine de Cléon produit 2.700 moteurs par jour et exporte 70% de sa production, notamment vers les partenaires du groupe comme Nissan. Le site importe aussi du Japon des composants électroniques, de plus en plus utilisés aujourd'hui dans le pilotage des moteurs.

 

 

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