« Quand Volkswagen va bien, la Basse-Saxe va bien »

Le Land, avec 20% et la minorité de blocage dans le capital du constructeur, joue un rôle stratégique dans ce groupe qui est l'un des premiers employeurs d'Allemagne, avec 248000 salariés.
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Volkswagen jouit d'une position dominante en Allemagne, avec 21,8% de part de marché pour Volkswagen en 2012 et environ 38% pour l'ensemble des marques du groupe, selon l'institut CAR (Center Automotive Research) de l'université de Duisbourg-Essen. Mais le constructeur est aussi et surtout l'un des premiers employeurs du pays, avec environ 248000 salariés fin septembre 2011, et près de 549000 dans le monde. Le groupe est particulièrement important dans son fief de Basse-Saxe, avec quelque 110000 employés et six sites principaux. « Quand Volkswagen va bien, la Basse-Saxe va bien », selon le dicton.

Un rôle stratégique depuis sa privatisation en 1959

Avec sa participation de 20% et sa minorité de blocage, le Land a conservé un rôle stratégique dans l'entreprise depuis sa privatisation en 1959. Outre une collaboration jugée « constructive » entre le Land et l'industriel, Stefan Bratzel, spécialiste automobile à l'Institut universitaire technologique de Bergisch Gladbach, près de Cologne, met en avant des relations sociales pacifiées : « Avec la crise en 2009, l'entreprise, les syndicats et l'État ont particulièrement bien travaillé ensemble avec la mise en place du chômage partiel, ce qui a permis au groupe de traverser la crise. »Le constructeur n'est pourtant pas épargné par les critiques, dont celles du pape de l'automobile en Allemagne, le professeur de l'université de Duisbourg-Essen Ferdinand Dudenhöer, avec qui le groupe s'est publiquement accroché en fin d'année dernière.
L'expert reproche au constructeur sa politique de prix agressive en réaction au ralentissement du marché allemand, avec des rabais allant jusqu'à 27,5% lors du lancement de la Golf VII. Des calculs vertement contestés par VW.

Management génial ou autoritaire ?

Plus que les rabais accordés par le constructeur, ce sont les salaires des dirigeants du groupe qui faisaient dernièrement grand bruit outre-Rhin, alors que le PDG, Martin Winterkorn, devait empocher en 2012 un montant record de 20 millions d'euros sous l'effet des résultats exceptionnels de l'entreprise. Le conseil de surveillance du groupe a cherché à désamorcer la bombe et décidé de limiter sa rémunération à 14 millions d'euros. Autre cible des critiques de Dudenhöer, le fameux duo formé depuis 2007 par Martin Winterkorn et le président du conseil de surveillance, Ferdinand Piëch, présenté dans la presse comme un facteur clé de la réussite du groupe.

« On est loin d'un management démocratique, mais plutôt sur un modèle vieux de vingt ans. Les deux hommes concentrent le pouvoir, n'acceptent aucune critique et ne font confiance à personne », juge pour sa part Dudenhöffer, qui donne l'exemple de Karl-Thomas Neumann, le dirigeant de VW en Chine, rétrogradé cet été en dépit de son bon bilan. Neumann a quitté le groupe pour jouer les pompiers chez Opel, dont il va prendre les rênes le 1er mars. « Winterkorn et Piëch ne seront pas là éternellement. Qui pourra bien les remplacer? », s'interroge l'expert, alors que les dirigeants ont fêté respectivement leurs 65 et 75 ans.

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Commentaires 13
à écrit le 07/03/2013 à 17:20
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Les Allemand aiment tant WV à ce que je vois. D'un autres côté ils doivent vraiment être en forme WV avec leurs fortune // leurs ventes etc..

à écrit le 06/03/2013 à 18:18
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La part de VW dans son pays est ordinaire car elle représente celle du seul constructeur généraliste allemand, Opel étant américain la population le sait bien. Les deux autres constructeurs ne travaillaient que sur le haut de gamme exclusivement il y...

le 06/03/2013 à 21:16
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"Corso" la pillule que vous n'arrivez pas à avaler, c'est celle des 21,9 Milliards de profits réalisés par VW Group ...et les primes de 7 200 euro à 8 600 euro (2012) versés aux salariés des groupe VW AUDI PORSCHE BMW ..._... votre indigestion nous f...

à écrit le 06/03/2013 à 15:58
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Vous devriez développer cette loi anti OPA contraire a la loi Européenne ,WV condamné mais rien de fait!

à écrit le 06/03/2013 à 14:08
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vw et psa et renault ne lutte vraiment pas à armes égale, en plus de leurs problémes les constructeurs Français ont le clown montebourg

le 06/03/2013 à 16:31
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Il est exact que les clowns UMP Nouveau Centre déguisés en UDI avec leurs faux nez ont massacré la France pendant 10 ans ...

le 06/03/2013 à 16:54
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Et ne parlons pas de l' héstetique des VW , rien d' attrayant.

à écrit le 06/03/2013 à 12:28
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on va avoir tous les jours un article sur VW?

le 06/03/2013 à 13:35
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Bah oui, puisque tu cliques !!! Le but de la presse en ligne est de générer des clics. tu savais pas ?

le 06/03/2013 à 13:51
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+1

à écrit le 06/03/2013 à 12:12
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On pourra comparer, entre VW et Renault, le rôle du Land de Basse Saxe et celui de l'Etat français dans le maintien des activités et de l'emploi sur le sol national ainsi que la stratégie industrielle.

le 06/03/2013 à 14:24
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La continuité, voilà nous Ayrault HOLLANDA nous maintenons tous les dispositifs merdiques de Sarkozil FUILLON, nous les maintenons parce que nous n'avons aucune idée pour faire autrement avec d'autres dispositifs ... c'est LA continuité ... ouf il no...

le 06/03/2013 à 14:39
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L'intelligence de la Basse-Saxe et des allemands, c'est que en payant bien les ouvriers et en leur versant des primes très confortables, 7 200 euro en 2013 après 7 500 euro en 2012, ces ouvriers peuvent se payer une voiture neuve tous les 2 ans 1/2 à...

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