Diaporama Les 6 patrons qui ont fait le groupe PSA
Christian Streiff : de 2007 à 2009
Après le long règne (dix ans) de Jean-Martin Folz et l’immobilisme des derniers temps de son règne, l’arrivée de ce personnage à la réputation sulfureuse étonne et séduit. Tout remettre en question, Christian Streiff sait faire. Il l’a prouvé lors de son éphémère présidence d’Airbus. Cet admirateur de l’Allemagne le dit clairement, lors d’une interview qu’il accorde à La Tribune à peine arrivé : « PSA doit s’inspirer des allemands ». Très vite, il annonce une montée en gamme, une plus grande différenciation entre Peugeot et Citroën et un plan pour devenir l’un des constructeurs les plus compétitifs d’Europe, CAP 2010. Fidèle à son tempérament batailleur, il bouleverse les habitudes en créant des équipes transversales. Au début, ça marche. Mais, en se créant une garde rapprochée sans expérience du secteur, mal vue du reste de l’entreprise, en faisant partir les vieux spécialistes de l’automobile qui connaissaient le groupe sur le bout des doigts, il crée une fracture et se prive de compétences nécessaires. Beaucoup s’agacent de ses côtés brouillons. Il défait beaucoup, mais, pour construire, il se montre moins efficace. Frappé par un accident vasculaire cérébral, Christian Streiff finit par dresser tout le monde contre lui. Le groupe n’est plus dirigé. Après avoir officiellement assuré l’homme de son soutien alors que sa chute était déjà programmée, le conseil de surveillance de PSA le débarque brutalement en mars 2009. (Crédits : DR)
