Stellantis s'allie au belge Galloo pour se positionner dans le recyclage de vieilles voitures

Le groupe automobile et le spécialiste du recyclage des métaux Galloo vont fonder une coentreprise spécialisée dans le recyclage des véhicules hors d'usage, afin d'en récupérer les pièces.
Stellantis et Galloo annoncent la création d'une coentreprise de recyclage de vieilles voitures.
Stellantis et Galloo annoncent la création d'une coentreprise de recyclage de vieilles voitures. (Crédits : Rebecca Cook)

Si le mois d'avril a enregistré une progression dans la vente de voitures neuves (+17,2% sur un an), le marché automobile reste fragile. Ce chiffre, à première vue positif, reste inférieur de près d'un quart aux niveaux d'avant la crise sanitaire, notamment pour le marché de la voiture thermique, en chute libre par rapport à celui de la voiture électrique. Dans ce contexte, Stellantis, le constructeur automobile derrière les marques Citroën, Fiat ou Peugeot a annoncé ce lundi la création de la coentreprise Stellantis et Galloo, une entreprise belge de recyclage de métaux.

En outre, avec l'interdiction par le Parlement européen de la vente de voitures thermiques neuves d'ici à 2035, les constructeurs placent leurs pions dans la filière du recyclage avec un double objectif : réaliser des économies et préserver une indépendance vis-à-vis de l'Asie quant aux métaux dans les batteries.

La coentreprise, qui proposera également ses services à d'autres constructeurs automobiles, travaillera avec une sélection de centres de traitement agréés qui collecteront les véhicules auprès de leurs derniers propriétaires afin de permettre la remise en état, la réutilisation et le recyclage des différentes pièces récupérées, ont-elles précisé dans un communiqué.

« Si nous voulons réduire l'impact de nos véhicules sur l'environnement, il est essentiel que les clients puissent recycler facilement leurs véhicules hors d'usage », a commenté Alison Jones, responsable de l'économie circulaire chez Stellantis. « Réintégrer les pièces et les matériaux dans la chaîne de valeur permet de préserver les ressources limitées de notre planète et participe à notre objectif d'atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2038 ».

L'activité sera lancée fin 2023 en France, en Belgique et au Luxembourg, avant d'être étendue dans toute l'Europe. Ce programme contribuera à multiplier par dix le chiffre d'affaires lié au recyclage et par quatre celui des pièces détachées par rapport à 2021, et permettra de générer plus de 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires d'ici 2030, indique le groupe Stellantis. Il soutiendra également l'ambition de Stellantis d'intégrer 40 % de matériaux verts dans ses nouveaux véhicules d'ici 2030.

Avec cette nouvelle entité, dont les modalités financières n'ont pas été précisées, le groupe Stellantis souhait concentrer son investissement dans l'électrique, engagé le mois dernier avec l'inauguration dans le Pas-de-Calais de la première usine produisant des batteries pour voitures électriques sur le sol français.

Si d'autres groupes se sont lancés dans le recyclage automobile (Renault et SUEZ, qui avaient déjà créé une filiale de recyclage automobile en 2008, INDRA SAS), le marché reste encore en phase pilote. En cause : le trop peu de volumes de batteries en fin de vie et les différents modèles de batteries automobiles existants qui compliquent la mise en place d'un recyclage standardisé comme pour les téléphones et ordinateurs portables. « Il faudra attendre le début des années 2030 » pour que le marché soit mûr, prévoit l'ONG Transport & Environment.

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Commentaire 1
à écrit le 06/06/2023 à 7:14
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Ca s'appelle une casse donc et ça existe depuis plus de 50 ans au moins.

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