Volkswagen attaqué en justice pour la première fois en Allemagne

L'association de consommateurs myRight veut forcer VW à racheter les voitures au prix d'origine plutôt que d'accepter une petite compensation pour la baisse de valeur du véhicule. 100.000 propriétaires de véhicules ont rejoint l'action collective, laquelle sera menée en justice par un cabinet... américain.
L'association de défense des consommateurs MyRight accuse le groupe d'avoir violé la loi européenne en vendant des voitures avec des logiciels interdits par la réglementation de l'Union européenne. Ce que le constructeur nie farouchement.

Ces derniers jours, la pression n'a cessé de monter contre le groupe Volkswagen pour qu'il indemnise ses clients en Europe à la suite du scandale du trucage des contrôles des émissions polluantes de ses moteurs diesel. Il y a à peine une semaine, mardi dernier, une association allemande de défense des droits des consommateurs myRight a intenté la première action en justice contre Volkswagen en Allemagne.

    > Lire : Dieselgate : 10.000 automobilistes britanniques veulent faire plier Volkswagen

Ce n'est pas gagné car si, aux Etats-Unis, le premier constructeur automobile européen a lâché du lest en s'engageant à verser des milliards pour indemniser les propriétaires de voitures diesel, en Europe, c'est tout le contraire. Volkswagen, qui a musclé sa stratégie de défense juridique, a exclu toute compensation pour les 8,5 millions de véhicules concernés en Europe, optant pour un simple retrait des logiciels de trucage.

Des plaignants qui, eux aussi, optent pour une ligne dure

MyRight, qui a rassemblé plus de 100.000 propriétaires de VW via son site internet, accuse le groupe d'avoir violé la loi européenne en vendant des voitures avec des logiciels interdits par la réglementation de l'Union européenne, selon le document juridique de 93 pages de myRight auquel Reuters à eu accès.

Plutôt que de réclamer une indemnisation pour la baisse de valeur du véhicule, myRight veut forcer VW à racheter les voitures au prix d'origine, a dit son fondateur Jan-Eike Andresen.

Un même cabinet défend des plaignants des deux côtés de l'Atlantique

MyRight a mandaté le cabinet d'avocats américain Hausfeld pour cette affaire. Hausfeld représente des propriétaires de voitures VW et des actionnaires des deux côtés de l'Atlantique.

Volkswagen maintient sa position : les logiciels incriminés, qui sont au coeur du scandale des émissions polluantes, n'enfreignent pas la législation européenne. Le groupe a par ailleurs a refusé tout commentaire à propos de l'action intentée par myRight.

"Nous avons pris note que myRight a annoncé avoir déposé une plainte en justice sur les diesel le 3 janvier. Ces plaintes ne nous ont pas encore été rendues accessibles, ce qui fait que nous ne pouvons pas faire de commentaire sur leurs contenus pour le moment", a dit le constructeur.

(Avec Reuters)

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Commentaires 2
à écrit le 10/01/2017 à 9:14
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Cela ne m'étonnait pas que les dirigeants allemands, complètement compromis comme les dirigeants européens, ne feraient rien contre les actionnaires de vw qui sont forcément, de près ou de loin, des amis ou de la famille. Par contre cela m'étonna...

à écrit le 09/01/2017 à 20:07
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WW déclare : "les logiciels incriminés, qui sont au coeur du scandale des émissions polluantes, n'enfreignent pas la législation européenne" Sauf qu'en France le Code Pénal stipule que c'est une escroquerie et donc un délit répréhensible. Mais qui pr...

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