Mauvaise passe pour les travaux publics

Selon une enquête de conjoncture menée en juillet, le secteur des travaux publics affiche une petite forme. Les entrepreneurs anticipent une activité faible dans les mois à venir, ainsi qu'une dégradation de l'emploi.

"Selon les entrepreneurs interrogés en juillet 2010, le climat conjoncturel reste terne dans les travaux publics", affirment ce lundi l'Insee ainsi que la Fédération des Travaux publics, qui représente 8.000 entreprises et 300.000 salariés (l'enquête complète ici).

Concernant la période récente (les trois derniers mois), les entrepreneurs tendent à anticiper une stabilité de leur activité, plutôt qu'une diminution comme c'était le cas lors de l'enquête d'avril. En revanche, l'activité future "continuerait d'être faible au cours des trois prochains mois", rapporte l'Institut de la statistique, 63% des entreprises anticipant une stabilité et 25%, une diminution.

Les entrepreneurs continuent de juger à 54% leurs carnets de commandes inférieurs à la normale pour cette période de l'année. Seuls 7% d'entre eux déclarent être gênées par une insuffisance de main-d'oeuvre. Ils pensent également que les délais de paiement de leur clientèle restent stables.

Pessimisme sur l'emploi

Par ailleurs, les entrepreneurs anticipent à 25% un recul de l'emploi au cours des prochains mois.

Selon la FNTP, le marché (intérieur exclusivement) des travaux publics a représenté 38,5 milliards d'euros en 2009, contre 41,5 milliards d'euros en 2008, soit une baisse de 7% en euros constants.

Alors que la fédération attendait pour le secteur un chiffre d'affaires stable à 38 milliards d'euros en 2010, elle a revu ses ambitions à la baisse. Elle table désormais sur une baisse de 3% du chiffre d'affaires et prévient que 45.000 emplois sont menacés d'ici la fin de l'année.

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