Eiffage supprime 239 postes en France

En raison du ralentissement de l'activité métal dans l'Hexagone, le groupe français de BTP Eiffage réorganise ses activités en fermant deux usines dans l'Est de la France, assure la CFDT dans un communiqué. La direction confirme cette information, et précise que 239 postes sont concernés contre 268 avancés par la CFDT.
L'usine de Martot dans l'Eure est la plus touchée avec 98 postes supprimés, devant celles de Maizières-sur-Metz (78 postes supprimés), Fos-sur-Mer (33) et Etupes (30).

En 2014, le chiffre d'affaires de l'activité métal d'Eiffage a baissé de 2,2% pour s'établir à 894 millions d'euros. Le groupe de BTP et de concessions Eiffage se voit contraint de réorganiser ses activités métal. Dans un communiqué du mardi 9 juin, la CFDT a annoncé la fermeture de deux usines dans l'est de la France et la suppression de 268 postes sur  environ 1.100, soit 24% de son effectif dans la branche métal, selon les estimations du syndicat.

De son côté, la direction d'Eiffage a confirmé dans la matinée, avoir présenté un plan de sauvegarde de l'emploi le 4 juin concernant potentiellement 239 postes et la fermeture de deux usines, assure un porte-parole à l'AFP.

Fermeture de deux usines dans le Doubs et en Moselle

L'usine normande de Martot est la plus touchée avec 98 postes supprimés, devant celles de Maizières-sur-Metz (78 postes supprimés), Fos-sur-Mer (33) et Etupes (30), précise la direction.

Plus tôt, la CFDT avait effectivement parlé de la fermeture de "l'usine de Maizières-les-Metz (Moselle), entre Nancy et Metz, l'usine d'Etupes (Doubs), et "en grande partie" celle de Martot (Eure), où seulement "29 personnes seront recyclées sur 140", précisait ce matin Bruno Duvernet, délégué central CFDT, le syndicat majoritaire de la branche métal du groupe. Il précisait aussi que 33 licenciements étaient prévus à Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône.

Fabrication délocalisée en Pologne

Eiffage souhaite "faire fabriquer toutes les petites pièces qui n'ont pas de valeur ajoutée en Pologne", où le coût de la main d'oeuvre est moins élevé, ajoute le délégué central CFDT. "Toutes les fabrications de structures qui sont un peu compliquées, ils les garderaient sur Lauterbourg" (Bas-Rhin). Les salariés des usines de Maizières et d'Etupes pourraient bénéficier d'un reclassement au sein de l'usine alsacienne, mais il n'y a "pas beaucoup de gens qui vont accepter de faire 300 km" pour conserver leur emploi, a fait savoir le délégué CFDT.

Un reclassement dans les autres branches d'Eiffage ?

Dans le cadre des négociations qui doivent avoir lieu prochainement, Eiffage devrait proposer aux personnes concernées par le plan social "des formations, des mutations et des facilités pour partir en retraite", ainsi que des reclassements dans les autres entreprises du groupe (c'est à dire en construction ou en travaux publics), a ainsi précisé le délégué CFDT à l'AFP.

Pour éviter de recourir à des licenciements, la direction précise qu'elle "a proposé près de 400 postes au titre de reclassement". "On n'est pas sur du licenciement mais sur des suppressions de postes", fait-elle valoir. Et rappelle par ailleurs qu'il s'agit d'un "projet" en "phase de discussion et de négociation".

Les syndicats CFDT et CGT ont appelé les salariés à se rassembler le mercredi 10 juin devant le siège d'Eiffage à Asnières-sur-Seine, où doit se tenir un Comité de groupe, pour "faire part de leur mécontentement et de leurs inquiétudes".

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Commentaires 3
à écrit le 02/09/2015 à 22:25
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Les travailleurs détaches ,ils vont s'en occuper quand nos politiciens de salon ,c'est un désastre dans le btp ,ils ont peur de qui de merkel de shrauble ......bientôt ils vont avoir les français dans la rue ,ça suffit ,si on avait écouté le peuple e...

à écrit le 09/06/2015 à 20:18
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En tant que habitant de Maizieres lès Metz, je suis attristé par cette nouvelle. Déjà que c'était l'une des rares PME à payer correctement ses salariés et elle disparaît. ... Pour finir, ma ville ne se trouve pas entre Metz et Nancy mais à 10 km au ...

à écrit le 09/06/2015 à 17:02
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C'est un droit de bénéficier de cette bonne croissance. Ils ont droit à la reprise. C'est une question de justice sociale.

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