Potash n'a pas l'intention de se laisser manger par BHP Billiton. Le groupe canadien, premier producteur mondial d'engrais, a annoncé ce mardi qu'il avait rejeté une offre de rachat de 38 milliards de dollars en provenance du groupe minier anglo-australien. Cette proposition est "opportuniste" et "grossièrement" insuffisante, a estimé le conseil du groupe d'administration de Potash.
BHP Billiton propose 130 dollars américains par action du groupe canadien, ce qui représente une prime de 17% par rapport au cours de clôture de lundi soir. Pas assez alors que la compagnie "se trouve juste à un point d'inflexion, qui va voir la demande de potasse retrouver ses taux de croissance historiques, le marché se tendre et les prix augmenter". L'an passé, son chiffre d'affaires a chuté à 4 milliards de dollars, contre 9,4 milliards en 2008. Et son cours en Bourse a fondu de moitié depuis l'été 2008.
Pour se prémunir contre le lancement d'une offre hostile, Potash a mis en place un dispositif anti-OPA : dès qu'un investisseur extérieur viendra à prendre plus de 20% du capital, chaque actionnaire se verra octroyer une option d'achat à prix réduit sur une action supplémentaire pour chaque action détenue. Cette "pilule empoisonnée" vise à compliquer la tâche des éventuels prédateurs.
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