La plus haute juridiction française a rejeté ce mercredi une demande de l'industriel de regrouper ce dossier avec celui d'une information judiciaire en cours à Paris, et qui ne débouchera sur un procès que dans des années. Du coup, une première instance se tiendra à Nanterre pour "tromperie aggravée" contre les laboratoires Servier, qui ont fabriqué le Mediator, et leur fondateur, Jacques Servier.
Le Mediator, présenté comme antidiabétique mais prescrit comme coupe-faim, est accusé d'avoir fait de 500 à 2.000 morts en France entre 1976 et 2009.
Servier conteste ce procès de Nanterre, car la société, son fondateur, plusieurs filiales et dirigeants ont été mis en examen pour "tromperie et escroquerie" dans l'information judiciaire conduite par deux juges d'instruction à Paris.
Dans cette procédure, les juges ont d'ores et déjà imposé à la société et ses dirigeants 100 millions d'euros de cautions et de garanties. Ils risquent donc désormais des condamnations séparées à Nanterre.
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