Sanofi débarque son patron et le critique sèchement

Christopher Viehbacher, alias "Smiling Killer", avait considérablement transformé le groupe en six ans. Echec sur toute la ligne ? Ce mercredi matin, le conseil d'administration du groupe pharmaceutique, réuni pour décider de l'avenir de son directeur général, a choisi à l'unanimité de mettre fin aux fonctions de Christopher Viehbacher. Il a été contraint de démissionner de son mandat d’administrateur.
Décidée hier soir, la tenue de ce conseil d'administration n'était pas de bon augure pour le patron de Sanofi Christopher Viehbacher.

L'ordre du jour laissait peu de doutes sur la teneur de la réunion: "l'organisation de la direction générale". Décidée hier soir, la tenue de ce conseil d'administration n'était pas de bon augure pour le patron de Sanofi Christopher Viehbacher. Le laboratoire annonce son débarquement ce matin, mercredi 29 octobre, dans un communiqué rédigé en ces termes:

"La poursuite du développement du groupe exige aujourd'hui un management fédérant plus largement les talents, une focalisation plus grande sur l'exécution et une collaboration étroite et confiante avec le Conseil."

Chronique d'un départ annoncé

La rumeur de son départ enflait depuis lundi. Christopher Viehbacher avait alors vainement tenté d'obtenir de Serge Weinberg, le président du conseil d'administration, une réponse sur son avenir dans le groupe lors du conseil d'administration relatif aux résultats du troisième trimestre.

Des résultats trimestriels d'ailleurs en baisse, tout comme ses activités antidiabétiques qui s'ajoutent à des perspectives moins bonnes que prévues aux Etats-Unis. Un cocktail de mauvaises nouvelles qui a participé à pénaliser fortement l'action de Sanofi à la Bourse de Paris mardi : le cours de l'action s'est effondré de 10,6%, faisant fondre sa capitalisation boursière. La conséquence au CAC 40 ne s'est pas fait attendre : Sanofi a cédé sa première place à Total en terme de capitalisation.

La fin du "smilling killer"

Premier dirigeant de Sanofi à ne pas être Français, Christopher Viehbacher, qui est germano-canadien, a considérablement transformé le groupe depuis qu'il en a pris la direction. Il a notamment réduit la recherche interne qu'il ne jugeait pas assez productive et a également organisé la riposte à la concurrence des génériques en misant sur les biotechnologies et la santé animale.

Christopher Viehbacher s'est employé à faire évoluer Sanofi vers le modèle de l'innovation ouverte pratiquée depuis de nombreuses années déjà par ses concurrents. Mais les restructurations lancées par celui qui était surnommé en interne "Smiling Killer" ont entraîné, selon la CGT, la suppression de plus de 4.500 emplois en France, dont 2.000 dans la recherche et développement.

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Commentaires 12
à écrit le 29/10/2014 à 13:47
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Externaliser la recherche la plus risquée n'est pas un mauvaise idée en soit. Cela favorise globalement l'emploi.

à écrit le 29/10/2014 à 13:30
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c'est un moyen rapide pour gagner de l'argent en fermant les centres de R&D et la maintenance, mais ça n'a qu'un temps malheureusement.

à écrit le 29/10/2014 à 12:24
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Les centres de décisions des grandes entreprises françaises quittent la France. De Londres à Hong-Kong en passant par la Suisse, les sièges des grandes marques françaises partent à l'étranger. C'est dramatique, diront quelques-uns. Cependant si l'on ...

à écrit le 29/10/2014 à 11:49
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Comme manager de transition je connais parfaitement le problème. On est payé pour un job pas pour le suivant. Poser une question con "quel est mon avenir, c'est s'exposer à une réponse con "aucun, au revoir et merci." Good job boy and thanks" comme d...

le 29/10/2014 à 14:11
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La question n'est pas si "con".....dès lors qu'on a assuré ses arrières et déjà préparé un bon plan B....Ne pas la poser peut se concevoir...à condition d'avoir derechef préparé la suite....parce que la réponse "con" peut fort bien précéder la questi...

à écrit le 29/10/2014 à 10:35
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Dans tous les grands groupe, celui qui est chargé de "réduire la voilure" ne peut rester quand il s'agit de passer à l'étape suivante ou de constater que la diminution des coûts ne remplace pas une stratégie gagnante. le patron "dégraisseur" est donc...

à écrit le 29/10/2014 à 9:57
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", tout comme ses activités antidiabétiques qui s'ajoutent à des perspectives moins bonnes que prévues aux Etats-Unis". Conclusion, si vous voulez faire des profits en vendant des produits anti-diabétiques, il faut beaucoup de pays où la "Junk Food" ...

le 29/10/2014 à 11:46
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SANOFI t dans de nombreux pays, et tous n'ont pas notre systeme social. Il est vrai que les anti diabétique s'adressent aux diabétiques. Ce n'est pas SANOFI qui les fabrique

à écrit le 29/10/2014 à 9:57
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", tout comme ses activités antidiabétiques qui s'ajoutent à des perspectives moins bonnes que prévues aux Etats-Unis". Conclusion, si vous voulez faire des profits en vendant des produits anti-diabétiques, il faut beaucoup de pays où la "Junk Food" ...

à écrit le 29/10/2014 à 9:51
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erreur de casting !... et si on pouvait faire pareil avec FH ?

le 29/10/2014 à 10:47
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il y a une différence de taille lui il a fait le boulot qu'on lui a demande remettre Sanofi sur rail pas FH

le 09/11/2014 à 19:26
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Moi il ma foutu dehors

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