Il n'y a plus qu'une seule raffinerie TotalEnergies bloquée en France, à Feyzin. Au sein de celle de Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime), qui était l'un des deux derniers sites du groupe pétrolier bloqué avec Feyzin, les salariés ont décidé de lever la grève entamée le 27 septembre d'après la CGT.

Gonfreville représente l'une des principales raffineries françaises où sont raffinées environ 12 millions de tonnes de pétrole brut par an, soit 12% de la capacité de raffinage en France, selon TotalEnergies. La raffinerie fournit notamment la région parisienne en carburant. La remise en fonctionnement des installations "a débuté" mais elle "prendra environ une quinzaine de jours", a précisé une source proche du dossier. "Les expéditions de carburants, à partir des stocks conséquents disponibles sur le site, vont pouvoir être relancées rapidement", a-t-elle ajouté.

Accord ou pas d'accord ?

Selon le secrétaire général de la CGT du site Alexis Antonioli, la grève a été levée dans la journée de lundi suite à un accord dont il n'a pas précisé la teneur. Un communiqué du syndicat doit être publié mercredi en fin d'après-midi ou jeudi, selon lui. La direction de TotalEnergies a de son côté confirmé la levée de la grève mais elle « dément fermement tout accord local sur les salaires ». « TotalEnergies rappelle qu'un accord majoritaire sur les salaires a été signé le 14 octobre dernier avec des organisations syndicales (CFDT et CFE-CGC) » et concerne l'ensemble des salariés du groupe, a réagi la direction de TotalEnergies dans une déclaration transmise à l'AFP. Cet accord « sera appliqué », a-t-elle ajouté. Cet accord prévoit une augmentation de salaire de 7% (dont 5% garantie pour les non-cadres) et des primes allant de 3.000 à 6.000 euros et rétroactive au 1er novembre 2022. Il a toutefois été rejeté par la CGT qui avait claqué la porte des négociations dénonçant une « mascarade ».

Prévue initialement ce mercredi à 13H00, une assemblée générale à Gonfreville a été annulée. Alors que le mouvement avait été reconduit lundi lors de la relève du quart de 05h00, « une réunion de négociations a permis de trouver un accord », avait dans un premier temps également précisé une source proche du dossier.

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Quant au dépôt de carburant de Feyzin, la grève s'y poursuivait ce mercredi d'après la CGT. « Pas de réquisitions ce matin. Les grévistes espèrent l'arrivée imminente d'un médiateur de la république, cela devient urgent », a affirmé le délégué syndical CGT de Feyzin Pedro Afonso.