Des salariés de Total occupent les bureaux du site de Dunkerque

Des salariés de Total ont investi le siège administratif de la raffinerie de Dunkerque pour protester contre sa possible fermeture. Les grévistes ont occupé les bureaux de la direction.

Des salariés de Total ont investi le siège administratif de la raffinerie de Dunkerque (Nord) pour protester contre sa possible fermeture, a-t-on appris de source syndicale. Les grévistes, au nombre d'une centaine, ont d'abord été bloqués dans le hall par la police et les agents de sécurité puis les ont bousculés et ont occupé les bureaux de la direction, où aucun cadre n'était présent.

Une grève est en cours depuis mi-janvier sur place, où les installations sont à l'arrêt depuis septembre. Elle doit s'étendre à toutes les raffineries du pays, à l'appel des syndicats. Le groupe pétrolier, troisième en Europe par la capitalisation, avait annoncé, le 1er février, le report de la décision définitive sur l'avenir du site de Dunkerque d'ici la fin du premier semestre, soit après les élections régionales.

Total laisse cependant clairement entendre qu'une fermeture est possible, voire probable. Un comité central d'entreprise a été programmé le 29 mars. Le gouvernement exerce une forte pression sur ce dossier, demandant des solutions en cas de fermeture. Les syndicats veulent connaitre leur sort avant mars. "Nous demandons à la direction qu'elle bouge, ça suffit maintenant! On veut savoir. Que la direction accouche enfin du projet qui est dans les tiroirs. La date du 29 mars est trop tardive. Maintenant, ça suffit, on veut être informés", a dit à Reuters Philippe Wullens, délégué du syndicat Sud.

DES SUR-CAPACITÉS ?

Une disparition du site de Dunkerque, où travaillent 620 personnes dont 260 équivalents temps plein employés par des sous-traitants, se traduirait par environ 600 suppressions de postes. Total affirme qu'aucun emploi ne sera supprimé. La création d'un centre d'assistance technique et d'une école de formation à Dunkerque pourraient représenter les deux tiers des emplois de l'établissement actuel, assure le groupe, mais les syndicats disent ne pas y croire.

La raffinerie des Flandres, qui totalise 13% des capacités françaises de raffinage de Total, est fermée depuis le 15 septembre en raison, dit la direction, de marges de raffinage insuffisantes et de débouchés jugés trop faibles. Les syndicats pensent qu'il s'agit en réalité d'augmenter encore les profits en réorganisant le raffinage dans des pays à bas coûts. Total a réalisé 13,9 milliards d'euros de profits en 2008 et 7,78 milliards en 2009. Le groupe annonce qu'il veut réduire sa capacité de raffinage de 500.000 barils par jour entre 2007 et 2011. Si Dunkerque fermait, le groupe aurait encore besoin de réduire, selon les estimations de Reuters, entre 150.000 et 170.000 barils par jour de capacité de production pour atteindre son objectif.

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Commentaires 3
à écrit le 16/02/2010 à 12:30
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Encouragés par un président qui qualifie les patrons de voyoux, les syndicats ou leurs représentants se permettent tout, même de bousculer les forces de l'ordre, et ceci en toute impunité. Après avoir renoncé à sa promesse de nettoyer les cités au K...

à écrit le 16/02/2010 à 10:11
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Jusqu'à présent, nous constatons la puissance de l'argent; la puissance révolutionnaire ne nous a guère apporté que les larmes; l'argent nous aura, au moins, apporté une hausse du niveau de vie et certainement pas pour les riches exclusivement. Il es...

à écrit le 16/02/2010 à 7:39
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je pense qu'il se mettent pas à la place des salariées qui ont une famille et qui ont des charges à payer pour pouvoir vivrent,c'est facile de decidés d'aller ailleur car c moins cher un peu d'humanité dans cette france.

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