BP chercherait de nouveaux actionnaires

Le pétrolier britannique BP est à la recherche d'un actionnaire stratégique pour assurer son indépendance en cas d'OPA qui serait lancée sur le groupe, en position de faiblesse depuis la marée noire dont il est à l'origine dans le golfe du Mexique, selon la presse de ce dimanche.

Selon le Sunday Times, les conseillers de la "major" essaient de susciter l'intérêt parmi les autres groupe pétroliers ou les fonds souverains pour qu'ils prennent une participation de 5% à 10% dans BP à un prix qui pourrait atteindre 6 milliards de livres (7,3 milliards d'euros). Selon le journal d'Abou Dhabi, Le National, BP pourrait obtenir une aide d'établissements financiers du Moyen-Orient à la recherche d'un investissement stratégique dans la société. Des propositions ont déjà été soumises aux conseillers de BP à Londres, précise le journal. Des investisseurs du Moyen-Orient pourraient aussi acheter des actifs importants à BP.

Le groupe a perdu plus de la moitié de sa valeur boursière depuis l'explosion d'une plate-forme dans le golfe du Mexique le 20 avril.

Des établissements financiers de la région pourraient aussi soutenir une éventuelle augmentation de capital. BP a besoin de renforcer ses fonds propres : le nettoyage des dégâts causés par la marée noire pourrait coûter 60 milliards de dollars (48 milliards d'euros).

Les fonds souverains de la région, tels que la Qatar Investment Authority (QIA) et l'Abou Dhabi Investment Authority (ADIA), ont apporté leur soutien aux sociétés occidentales pendant la crise financière en prenant des participation dans des banques et en permettant de ce fait d'enrayer la chute de leurs cours de Bourse.
La rumeur a désigné les concurrents de BP, comme Exxon Mobil, Total et Royal Dutch Shell, comme susceptibles d'être intéressés par le lancement d'une OPA. BP s'est refusé à tout commentaire.

Total a fait savoir par la voix de son PDG, Christophe de Margerie, qu'il n'étudiait pas de rachat de BP mais qu'il pourrait être, le cas échéant, intéressés par d'éventuels actifs mis en vente par le britannique.

Parallèlement, le Sunday Telegraph révèle que BP se retrouve face à de nouvelles critiques pour sa politique en matière de sécurité alors qu'il apparaît qu'il n'a pas utilisé le processus standard dans le secteur pour évaluer les risques à la plate-forme Deepwater Horizon. Cette procédure a été développée au Royaume-Uni après l'explosion de la plate-forme Piper Alpha en 1988. Une porte-parole de BP a confirmé à Reuters que le groupe n'avait utilisé la procédure dans aucun de ses puits américains car cette utilisation n'est pas obligatoire aux Etats-Unis.

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