Pour gagner un important contrat en Afrique du Sud auprès de l'électricien public Eskom, EDF est-il prêt à proposer un réacteur nucléaire chinois plutôt que ceux d'un autre groupe public français, Areva ? Le débat enfle sur le sujet après les révélations sur ce sujet des Echos.
Ex-patron d'EDF, aujourd'hui banquier d'affaires chez Credit Suisse, François Roussely, auteur d'un récent rapport pour l'Elysée sur l'avenir de la filière nucléaire française dévoilé en juillet dernier, a évoqué cette hypothèse mercredi lors de son audition sur son rapport par la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale. Et Pierre Gadonneix, également ex patron d'EDF et président de l'énergie, a abondé dans son sens sur BFM Radio.
EDF envisage de travailler avec son partenaire chinois CGNPC qui propose son réacteur CPR-1000. Un produit plus rustique mais aussi beaucoup moins cher que le nouvel EPR d'Areva. Ce CPR-1000 srerait d'ailleurs réalisé à partir de centrales nucléaires d'ancienne génération conçue par Areva avec EDF pour la Chine. Et CGNPC est l'interlocuteur du tandem français pour la réalisation de deux EPR en Chine qui pourraient être suivis de beaucoup d'autres.
Pour autant, Areva et les pouvoirs publics français laisseront-ils EDF faire des infidélités au champion français du nucléaire ? Le débat est lancé.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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