La Pologne mise 12,5 milliards d'euros sur le gaz de schiste

La Pologne investira 12,5 milliards d'euros dans le gaz de schiste. La raison : l'arrivée à échéance de son contrat gazier avec la Russie en 2022.
Dans le village polonais de Grzebowilk en avril 2011, un appareil de forage pour l'exploration du gaz de schiste, Copyright Reuters

Les investissements dans le gaz de schiste en Pologne se chiffreront à 50 milliards de zlotys (12,5 milliards d'euros) d'ici à 2020, a indiqué samedi à la presse le ministre du Trésor Mikolaj Budzanowski.
Sur les deux prochaines années, ces investissements s'éleveront à 5 milliards de zlotys (1,2 milliard d'euros). Cette somme comprend un accord de 409 millions d'euros, conclu en juillet par cinq grands groupes polonais du secteur énergétique et minier pour l'exploitation de gisements de gaz de schiste, a précisé le ministre.
"Compte tenu de la fin en 2022 du contrat gazier russe, nous devons être préparés très concrètement trois ans plus tôt à accroître sensiblement l'exploitations de nos propres gisements de gaz. Ceci requiert des dépenses de la part de l'Etat, mais aussi des investisseurs privés", a-t-il indiqué.
Selon le gouvernement polonais, l'exploitation commerciale de ces gisements pourrait commencer à partir de 2014.

1.920 milliards de mètres cubes exploitables

La Pologne dispose de gisements de gaz de schiste exploitables évalués à 1.920 milliards de mètres cube au maximum, selon un rapport officiel de l'Institut national de Géologie (PIG) publié en mars.
Selon le PIG, ces gisements placeraient la Pologne au troisième rang des pays européens riches en gaz, derrière la Norvège et les Pays-Bas. Et leur exploitation pourrait donc lui assurer une indépendance énergétique par rapport à la Russie. Car la Pologne consomme environ 14 milliards de mètres cubes de gaz par an, dont les 2/3 lui sont fournis par la Russie.
L'exploitation du gaz de schiste présente, selon des experts, des risques pour l'environnement. La méthode actuelle d'extraction, la fracturation hydraulique, a été interdite en France et en Bulgarie en raison des risques de pollution des nappes phréatiques. La Roumanie a également annoncé un moratoire sur cette méthode.

 

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Commentaires 19
à écrit le 14/10/2012 à 19:05
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Si la France exploite son gaz de schiste, elle n aurait plus besoin du gaz produit par le Qatar. Est ce que nos dirigeants privilegient l interet de la France ou l amitie avec les princes du Qatar?

le 14/10/2012 à 22:55
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Si vous connaissiez le sujet vous sauriez que le Quatar a les ressources pour vendre du gaz à prix compétitif au gaz de schiste que l'on pourrait exploiter en France. Voyez les marges et la situation des producteurs aux Etats-Unis. Pour un Picsou il ...

à écrit le 14/10/2012 à 16:17
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L'écologie politique, on en a marre!!! OUI au gaz de schiste! OUI a l'énergie moins chère!!!

le 14/10/2012 à 22:50
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Le gaz de schiste c'est cher car çà demande de multiples forages très coûteux et contrairement aux Etats-Unis on en importe de pays assez proches à un coût encore relativement bas. Donc grosse erreur tactique d'exploiter actuellement ce gaz dont les ...

à écrit le 14/10/2012 à 13:22
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A défaut d'en produire chez nous, il est urgent d'en importer du gaz de schiste (vu son prix). Ca changera du gaz standards vendu au prix du pétrole en France.

le 14/10/2012 à 14:28
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ça s'est écolo : on veut pas de çaé chez nous, mais si c'est produit chez les autres, on voudrait bien en profiter !!

le 14/10/2012 à 14:39
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Il faudrait que la formule magique soit revue. Telle quelle, elle incorpore une grande quantité de gaz au prix du pétrole, des contrats à très long terme pour avoir une garantie de livraison (le prix étant un autre pb). Quand les prix augmentent, GDF...

à écrit le 13/10/2012 à 22:42
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Aucun intérêt en France le gaz de schiste : assez coûteux, très polluant, plus de gaz à effet de serre que le charbon et le mazout, très risqué (fortes densités de populations, habitats, nappes phréatiques, zones volcaniques/sismiques), peu rentable ...

le 14/10/2012 à 9:24
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Ben tiens, on y croit ! Après l'exception culturelle, après les nuages qui s'arrêtent aux frontières, voilà l'exception énergétique ! Quel pays merveilleux, le phare de l'humanité, qui refuse les solutions validées partout ailleurs pour des choix aux...

le 14/10/2012 à 10:36
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Les dégâts sur l'environnement sont énormes et la réhabilitation des sites exploités est particulièrement onéreuse. De plus les réserves annoncées sont bien inférieures aux réserves exploitables compte tenu de la diffusion du gaz dans le milieu envir...

le 14/10/2012 à 11:14
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@Energie moins: bonne idée, précipitons nous pour exploiter cette ressources dont le potentiel réel reste à prouver (y compris aux Etats-Unis), avec des technologies qui ont fait la preuve de leur nocivité lorsqu'elles sont mal maîtrisées, tout ça po...

le 14/10/2012 à 14:31
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Pour l'instant, ceux qui se sont précipités pour prendre une décision définitive sans faire d'étude poussée, c'est bien ce gouvernement (c'est bien la première fois qu'il ne met pas en place une commission supplémentaire, d'ailleurs !!)

le 14/10/2012 à 22:43
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@ Energie moins : vous ne faîtes pas reposer votre point de vue sur des arguments scientifiques solides, ni des faits exacts, mais faîtes un amalgame de choses très différentes qui sont hors sujet. Les choix en matière de ressources, d'énergie, d'éco...

à écrit le 13/10/2012 à 22:18
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Ce quoi cette photo? Cette image n'a rien a voir avec la realite...

le 15/10/2012 à 16:32
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C'est une photo prise dans la France de 2020

à écrit le 13/10/2012 à 21:30
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En France , les ecolos disent non au gaz de schiste mais oui au cash du shit!

le 14/10/2012 à 16:12
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Bonne remarque ! Surtout que c'est une écolo ...

à écrit le 13/10/2012 à 20:10
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Que La Pologne ait l'ambition de tout exploite y compris le gaz de schiste cela ne fait pas l'ombre d'un doute, et les preoccupations ecolo sont bien le dernier de leurs soucis. La question est, quel est le positionnement de l'allemagne...

le 13/10/2012 à 22:48
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L'Allemagne a stoppé tous travaux après la réalisation de six forages (dont un suivi d'une fracturation hydraulique) depuis 2008, dans l'attente des conclusions d'un groupe de travail réunissant des scientifiques et des représentants de l'industrie e...

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