L'agence météorologique russe a annoncé ce lundi 26 août avoir trouvé des isotopes radioactifs de strontium, de baryum et de lanthane dans des échantillons après la mystérieuse explosion survenue sur un site militaire début août. L'explosion, qui a fait cinq morts le 8 août dernier dans la région d'Arkhangelsk, dans le nord de la Russie, a entraîné un bref pic de radiations dans la ville voisine de Severodvinsk.
Échec d'un essai de nouveaux systèmes d'armement
Vladimir Poutine a déclaré mercredi dernier que l'explosion, avait eu lieu lors d'essais de nouveaux systèmes d'armement qu'il a qualifié de prometteurs. Il n'a pas révélé quels systèmes étaient testés au moment de l'explosion.
Le nuage de gaz radioactifs inertes qui s'est formé à la suite d'une désintégration des isotopes est à l'origine du pic de radiation constaté à Severodvinsk, explique l'agence météorologique dans un communiqué. Les isotopes en question étaient le strontium-91, le baryum-139, le baryum-140 et le lanthane-140, dont la période radioactive (ou demi-vie) était de 9,3 heures, 83 minutes, 12,8 jours et 40 heures respectivement.
L'agence nucléaire russe a annoncé que cinq membres de son personnel avaient été tués et trois autres blessés lors d'une explosion survenue lors d'un test de roquettes sur une plate-forme maritime impliquant "des sources d'énergie isotopiques". Des experts nucléaires aux États-Unis estiment que l'incident s'est produit lors d'essais d'un missile de croisière à propulsion nucléaire.
Moscou nie la "seconde explosion" détectée par une agence norvégienne
Mais l'agence norvégienne Norsar (Norwegian Seismic Array), chargée de détecter les tremblements de terre et les explosions nucléaires, a annoncé vendredi que l'explosion meurtrière avait été suivie d'une seconde explosion deux heures plus tard et que c'était la source probable du pic de radiation.
Selon l'explication de Norsar, la deuxième explosion a probablement été provoquée par une fusée aéroportée alimentée par du combustible radioactif. Igor Orlov, le gouverneur de la région russe d'Arkhangelsk, où l'explosion a eu lieu, a nié les informations faisant état d'une nouvelle explosion.
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