La Grande-Bretagne va alléger la facture carburant des Britanniques les plus modestes

Le gouvernement Johnson souhaite apporter un soutien ciblé pour les familles les plus modestes, les plus durement frappées par l'inflation, qui a atteint 9% en avril. Un sommet en 40 ans. Une mesure qui intervient au moment où le Premier ministre est à nouveau très fragilisé par les fêtes arrosées à Downing Street en plein confinement.
(Crédits : ERIC GAILLARD)

En plein scandale des fêtes à Downing Street pendant le confinement, le gouvernement britannique devrait annoncer jeudi 10 milliards de livres d'aides aux factures énergétiques, qui devraient être financées par une taxe controversée sur les géants pétroliers, d'après la presse britannique. Le ministre des Finances devrait annoncer au Parlement à 11H30 locales (10H30 GMT) le programme d'aides et la taxe spéciale sur les bénéfice des entreprises pétrolières et des énergéticiens, des mesures réclamées depuis des semaines par l'opposition, les syndicats et les associations de lutte contre la pauvreté.

Le Premier ministre conservateur, Boris Johnson, et ses ministres se sont longtemps opposés à une telle taxe, affirmant, en écho aux géants sectoriels, qu'elle risquait de nuire à l'investissement dans les énergies renouvelables, nécessaires pour la transition vers la neutralité carbone. Mais avec la publication d'un rapport accablant sur de multiples fêtes arrosées à Downing Street en plein confinement qui le fragilise à nouveau, le Premier ministre, qui refuse de démissionner, semble parti pour céder à la pression.

Diversion ?

Stephen Barclay, un membre influent du gouvernement, a réfuté jeudi sur Sky News le fait que le calendrier de ces annonces soit destiné à tourner la page du scandale, affirmant que le Trésor s'était calé sur la publication par l'autorité de l'électricité d'annonces sur les hausses de plafonds tarifaires attendues à l'automne. Elles devraient de nouveau être conséquentes et entraîner une envolée supplémentaire des factures d'énergie.

"Nous devons être en position d'avoir un soutien ciblé pour les familles" les plus modestes et qui seront les plus durement frappées par l'inflation galopante, qui a atteint 9% en avril, un sommet en 40 ans, a expliqué Stephen Barclay jeudi.

En termes de financement de ces mesures, "en considérant l'équilibre entre combien est fait à partir d'endettement, et combien en levant des recettes, nous devons le faire sans décourager l'investissement", a-t-il précisé sans donner de détails. Les géants énergétiques ont vu leurs bénéfices trimestriels dopés par l'envolée des cours des hydrocarbures, qui s'est accélérée avec l'invasion russe de l'Ukraine. En plus des factures électriques et de la nourriture qui s'envolent, le prix de l'essence lui aussi grimpe à des records historiques : il a dépassé pour la première fois 1,70 livre (près de 2 euros) le litre au Royaume-Uni, l'association d'usagers de la route RAC ayant elle aussi appelé mercredi à des "mesures pour alléger le fardeau sur les conducteurs".

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Commentaire 1
à écrit le 27/05/2022 à 8:38
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Il faut bien que les pauvres puissent aller bosser pour enrichir ceux d'en haut. ...................

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