Pétrole : une grève menace de fermeture le plus gros champ pétrolier de Norvège, Equinor

Déjà 6 gisements en mer fermés à cause de ce conflit social emmené par le syndicat minoritaire Lederne. De fait, la production quotidienne norvégienne est amputée de 330.000 barils équivalent-pétrole (8% du volume normal), selon l'organisation patronale Norsk Olje & Gass. Le syndicat réclame notamment que les conditions offertes aux travailleurs offshore soient étendues à leurs collègues à terre qui, grâce aux nouvelles technologies, pilotent de plus en plus les plateformes à distance.
(Crédits : Equinor ASA – Espen Rønnevik/Øyvind Gravås))

Une grève en cours dans le secteur pétrolier norvégien pourrait entraîner la fermeture, la semaine prochaine, du plus gros champ pétrolier du pays, principal producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, a prévenu son exploitant, le groupe norvégien Equinor.

Le conflit social qui oppose le syndicat minoritaire Lederne à l'organisation patronale Norsk Olje & Gass (NOG) a déjà provoqué la fermeture de six gisements en mer, amputant la production quotidienne norvégienne de 330.000 barils équivalent-pétrole, soit 8% de son volume normal, selon les chiffres de NOG.

"Si la grève en cours sur le plateau continental norvégien continue jusqu'au 14 octobre, le champ Johan Sverdrup en mer du Nord devra cesser sa production jusqu'à nouvel ordre", a indiqué Equinor dans un communiqué mercredi soir.

La capacité actuelle de production de Johan Sverdrup, où le français Total est partenaire, est de 470.000 barils par jour. Si 43 membres de Lederne y ont déjà cessé le travail, son activité n'a pas été affectée à ce stade.

Mais cela sera le cas si le mouvement continue faute de compétences nécessaires lors de la prochaine rotation de personnels prévue, a expliqué Equinor.

En cause, les salaires et l'égalité de traitement avec les collègues à terre

Lederne, dont 169 membres sont déjà en grève, a de son côté annoncé mercredi un nouveau durcissement du mouvement: faute d'un accord d'ici là, 93 autres de ses membres cesseront le travail à compter de minuit (22H00 GMT) dans la nuit de vendredi à samedi.

Le syndicat réclame de meilleurs salaires ainsi que l'extension des conditions offertes aux travailleurs offshore à leurs collègues à terre qui, grâce aux avancées technologiques, contrôlent de plus en plus souvent les plateformes à distance.

NOG, pour sa part, fait valoir qu'un autre syndicat plus important, Industri Energi og Safe, qui représente 85% des travailleurs offshore, a accepté son offre financière et que la question d'une extension des conditions offshore ne relève pas du cadre des négociations salariales en cours.

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Commentaires 3
à écrit le 08/10/2020 à 21:07
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Il s'agit d'un retournement complet de paradigme. En Norvège, depuis toujours, on considère que les personnels embarqués ne doivent pas pâtir de leur statut offshore. Donc leurs conditions de rémunération, de temps de repos, de retraite etc sont...

à écrit le 08/10/2020 à 11:10
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comment ca se fait que les norvegiens qui donnent des lecons de morale a tout le monde sur le rechauffement climatique pompent encore du petrole? ca y est, je sais! la morale, c'est pour les autres, eux ils n'en n'ont pas les moyens eux, car ils en...

le 08/10/2020 à 15:21
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"les norvegiens qui donnent des lecons de morale a tout le monde sur le rechauffement climatique" vous avez une référence ? Ou c'est déduit des échelles de classement des pays ? Clament-ils "nous sommes vertueux, faites comme nous !" ?? Ils achèten...

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