Le patron de McDonald's évincé pour une liaison avec un membre du personnel

Legéant américain du fast-food McDonald's a contraint son directeur général Steve Easterbrook à quitter l'entreprise au motif d'une liaison "consentie" avec un ou une salariée contraire aux règles de l'entreprise.
Steve Easterbrook se voit contraint de céder son poste.
Steve Easterbrook se voit contraint de céder son poste. (Crédits : Brendan McDermid)

Clap de fin pour Steve Easterbrooke. Le géant américain McDonald's a annoncé, dimanche 3 novembre, avoir licencié son directeur général. Motif : il a entretenu une liaison avec un membre du personnel. Or, le conseil d'administration considère cet acte  comme une violation de la politique de l'entreprise. Dans une lettre adressée aux salariés, M. Easterbrook a reconnu lui-même avoir commis "une erreur". "Etant donné les valeurs de l'entreprise, j'estime comme le conseil d'administration qu'il est temps pour moi de passer à autre chose", y écrit-il. McDonald's n'a rien divulgué sur le salarié en question, pas même s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme. M. Easterbrook est remplacé, avec effet immédiat, par Chris Kempczinski, qui gérait jusqu'à présent les activités de McDonald's aux Etats-Unis.

"Chris prend les rênes de cette grande entreprise à un moment où la performance est solide et durable, et le conseil a toute confiance en lui pour être le mieux à même de définir la vision et guider la stratégie permettant à l'entreprise de poursuivre son succès", a commenté le président du conseil d'administration de l'entreprise, Enrique Hernandez Jr., dans le communiqué.

"Il dispose des compétences et de l'expérience voulues pour avoir mené à bien nos activités aux États-Unis (de 2017 à 2019, NDLR), où les franchisés produisent des résultats financiers et opérationnels solides, et pour avoir supervisé la stratégie mondiale, le développement commercial et l'innovation" de McDonalds en 2015 et 2016, a-t-il ajouté. Diplomé de Duke University et de la prestigieuse école de commerce de Harvard, il est un habitué des groupes offrant des produits de grande consommation puisqu'il avait auparavant travaillé à PepsiCo, Kraft, Procter & Gamble.

Liaison dangereuse

Mr. Easterbrook était, lui, arrivé en 2015 au poste de directeur général de l'entreprise, qui compte 38.000 restaurants dans plus de 100 pays. Sous sa houlette, l'action de McDonald's a doublé à Wall Street et le bénéfice net de l'entreprise a augmenté chaque année. Il n'a toutefois pas réussi à enrayer la diminution progressif des ventes de l'entreprise, qui fait face comme d'autres grandes chaînes de restauration rapide aux changements d'habitude des consommateurs, à la recherche d'une alimentation plus saine.

Il a bien tenté de revitaliser le chiffre d'affaires en simplifiant sa carte, en proposant une formule petit-déjeuner toute la journée, des sodas et cafés pour 1 dollar aux Etats-Unis ou des hamburgers en petites tailles. McDonald's a également beaucoup investi dans les technologies pour faciliter par exemple la prise de commandes, depuis les bornes dans les restaurants ou l'application sur les téléphones, ou dans les services de livraison.

Le géant du fast-food a toutefois déçu les marchés lors de son dernier rapport trimestriel, en faisant état d'une croissance moins forte que prévu de ses ventes aux Etats-Unis, où il semble payer cher son retard dans les burgers végétariens, la dernière mode du secteur. Les liaisons sur le lieu du travail ont coûté leur place à de nombreux PDG aux Etats-Unis lors des dernières années, et le sujet est devenu encore plus sensible depuis le mouvement #MeToo contre le harcèlement et les agressions sexuelles.

En 2018, ce sont les patrons du fabricant de micro-processeurs Intel, Brian Krzanich, et du fabricant de vêtements de yoga branchés Lululemon, Laurent Potdevin, qui avaient quitté leur entreprise respective pour des liaisons avec des salariées. En 2016, Darren Huston, le PDG du site du commerce en ligne Priceline avait dû démissionner pour des raisons similaires. Idem en 2012 pour Brian Dunn, le PDG du groupe de grande distribution BestBuy.

Avec AFP et Reuters

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Commentaires 8
à écrit le 04/11/2019 à 19:31
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Pour éviter les dommages causés aux entreprises par ce genre "d'écart", je propose que nos députés votent une loi obligeant les entreprises à devenir unisexes (tant pis pour le troisième sexe!): comme l'école de mon enfance.

à écrit le 04/11/2019 à 19:30
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Pour éviter les dommages causés aux entreprises par ce genre "d'écart", je propose que nos députés votent une loi obligeant les entreprises à devenir unisexes (tant pis pour le troisième sexe!): comme l'école de mon enfance.

à écrit le 04/11/2019 à 14:42
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Il aurait mieux fait de distribuer des pistolets-mitrailleurs comme cadeau de fin d'année à ses employés, il aurait eu beaucoup moins de problèmes :-)) !!!

à écrit le 04/11/2019 à 11:54
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"38 000 restaurants" ! Un lieu où on sert de la "bouffe" ne peux pas être qualifié de "restaurant". Les MacDo sont des officines à faire de l'argent pour les actionnaires, à propager l'obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires,...certaine...

le 04/11/2019 à 13:47
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Bien sur, c'est pour ça que tous les clients macdo, s'ils vont bouffer ces produits degueu c'est bien pour voir l'EPS macdo augmenter. Vous racontez nimporte quoi, mais en êtes-vous conscients? Ayant passé mes jeunes années à paris à batifoler, M...

le 04/11/2019 à 17:45
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@Valbel : tout le monde est libre de se rendre dans un "fast food" en toute connaissance de cause. C'est tellement plus facile pour les consommateurs de fermer les yeux et les oreilles pour ne pas voir et entendre les messages de prévention. @Noosty ...

à écrit le 04/11/2019 à 11:44
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Sans doute un prétexte, le type devait être déjà contesté.

à écrit le 04/11/2019 à 10:37
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C'est vrai qu'au regard de ce qui se passe en France, c'est disons le une incapacité de structure de pensée que d'imaginer la même chose. Il y a sans doute ou peut être d'autres raisons, mais en attendant, voir partir un pdg ou un dg pour ces raison...

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