Elles ont beau avoir été célébrées en grande pompe, comme quasiment tous les six mois, les soldes s'annoncent en demi-teinte pour les ventes en magasin. Même dans le centre commercial Beaugrenelle (Paris XVe), choisit par le ministre de l'Economie Emmanuel Macron pour officialiser la période officielle de déstockage qui doit durer jusqu'au 16 février dans la plupart des régions de France, la foule s'est rapidement dispersée après le passage du ministre et les premières heures d'ouverture.
Des remises de -70% dès les premiers jours
"L'affluence est plutôt calme en ce premier jour de soldes" note de son côté l'Observatoire économique (Crocis) de la chambre de commerce et d'industrie de Paris Île de France, dans un document publié en milieu de journée.
"Pour s'assurer une bonne fréquentation, les remises pratiquées cette année par les commerçants se situent en moyenne de -50% dès l'ouverture. Mais il n'est pas rare de trouver certains produits qui se négocient à des rabais supérieurs (-60 voire même -70 %", indique le Crocis en citant une enquête menée pour son compte.
Température trop douces
Ces soldes se déroulent dans un contexte morose, en particulier dans l'habillement, affecté par un climat très doux avant cette première semaine de janvier. En outre les attentats de Paris ont participé à une baisse de fréquentation des magasins physiques, surtout en région parisienne. L'Insee évalue la baisse des ventes dans ce secteur à 4,7% en novembre. Pour les commerçants qui s'étaient montré optimistes, il reste donc des stocks à écouler.
Des millions d'acheteurs en ligne, mais avec un budget resserré
Plus largement, les promotions hors soldes rivalisent désormais toute l'année avec ces périodes officielles.
>> Les soldes, vidés de leur sens, sont-ils voués à disparaître ?
Quand aux achats en magasins, ils sont concurrencés par les ventes en ligne. Mais, dans le détail, la tendance n'est pas forcément aussi brillante qu'il y parait. Cette année, quelque 25 millions de Français comptent faire leur lèche-vitrine depuis le canapé de leur salon d'après des chiffres de la Fédération e-commerce et vente à distance. Cela représente 68% des cyber-acheteurs, soit un point de moins que l'année précédent. Au sens strict, ils sont 59% à envisager d'effectuer leurs transactions en ligne pendant les soldes. Surtout, leur budget moyen prévu passe de 188 euros à 184 cette année. Il était supérieur à 200 euros en 2014
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