Greenpeace pousse Leclerc à s'engager dans la lutte anti-pesticides

Après un blocage organisé par l'ONG environnementale (levé le mardi 27 octobre au soir), la Socamil, centrale d'achat toulousaine du groupe de distribution, a promis de "réduire fortement l'usage des pesticides dans l'agriculture"
Des militants de Greenpeace ont "occupés" une centrale d'achats de E.Leclerc près de Toulouse dans la journée du 27 octobre. (c) Greenpeace / Pierre Baële

L'opération #Leclercobscure de Greenpeace aboutit à des promesses. L'ONG a levé mardi soir le blocage de la Socamil, centrale d'achat du groupement E.Leclerc située près de Toulouse, qui avait duré une vingtaine d'heures. Une décision prise après l'engagement formulé par l'entreprise de "réduire fortement l'usage des pesticides dans l'agriculture".

Un comité d'action

La centrale a indiqué dans un communiqué son intention de réunir adhérents, responsables qualité et producteurs locaux au sein d'un comité qui rencontrera des représentants de l'ONG "afin d'élaborer ensemble un plan d'action" visant à ce que les achats de la centrale privilégient les produits sans pesticide.

Il s'agirait de mettre en place un groupe similaire à celui qui existe en Bretagne, dans la centrale Scarmor.

"Nous sommes bien conscients que ce n'est qu'une étape et nous veillerons avec une très grande attention à ce que la commission revienne avec une proposition pour avoir des changements de pratiques dans les champs dès 2016", écrit l'ONG dans un post de blog publié ce mercredi.

Campagne militante au rayon fruits et légumes

Greenpeace a lancé mi-octobre une campagne contre l'usage des pesticides dans l'agriculture, dénonçant leurs conséquences sanitaires et environnementales. Une campagne qui vise d'abord E.Leclerc à travers notamment des déploiements de banderoles, des mobilisations de militants, comme lors d'une opération au rayon fruits et légumes d'une grande surface de Nancy.

Pendant le blocage, mardi 26 octobre, l'association a reçu une convocation au tribunal de grande instance (TGI) de Toulouse pour répondre de l'impossibilité pour les camions d'entrer et sortir du site.

Greenpeace, qui a envoyé des questionnaires à l'ensemble des grands distributeurs sur l'utilisation des pesticides, reprochait notamment son manque de transparence au numéro un du marché.

La campagne "visant l'enseigne nationale Leclerc et l'ensemble des enseignes de la grande distribution continuera tant que des engagements concrets n'auront pas été pris afin de réduire l'usage des pesticides dans l'agriculture", a indiqué à l'AFP Anaïs Fourest, responsable de l'agriculture chez Greenpeace.

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Commentaires 7
à écrit le 28/10/2015 à 13:46
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Il faut savoir ce que l'on veux : si ce sont des produit ÉCOLOS sans pesticide c'est 30 a 50% plus cher. Leclercq lutte pour les prix les plus bas, il suffit d'éplucher ou de laver ses fruits et légumes. Green machin encore des communistes qui veule...

à écrit le 28/10/2015 à 13:15
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La grande distribution exige l'usage de pesticides ? Ceux qui les fabriquent ne conseillent pas d'en user largement pour bien "protéger les plantes" ? On peut donc acheter des fruits au marché, provenant de Rungis, et on pourra les croquer sans éplu...

à écrit le 28/10/2015 à 12:46
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Incroyable comment une ultra archi minorité puisse se permettre d'agir ainsi car en fait ils agissent contre la loi en France .Le taux de pesticide est le taux legal defini au niveau européen et que la France applique .Au parlement européen ,les écol...

à écrit le 28/10/2015 à 12:36
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a la pointe de la lutte ecologique greenpeace fait du bon travail/;je consseille a tous ceux qui veulent lutte veritablement contre le changement climatique et pour une NOURITURE saine d aide ce mouvement qui a de l avenir :://// ,aussi de voir...

le 28/10/2015 à 17:10
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Rabhy est un ancien hippy qui n'amene strictement rien à la culture en général et à la culture maraichère en particulier .Des jardiniers amateurs (dont je suis ) en connaissent autant sinon plus que lui en culture de fruit et legumes,ainsi que tous l...

à écrit le 28/10/2015 à 12:32
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La seul solution serait de conditionné les aides de la PAC, à une agriculture raisonné. L'arrêt total des aides à une production massive et polluante, pour une vrai politique de santé et " écologique".

le 28/10/2015 à 15:22
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oui, le problème est que la grande majorité de la population ne peut pas se le payer !!!

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