Les offres pleuvent pour rafler les supermarchés britanniques Morissons : bientôt au tour d'Amazon ?

Le rachat de Morrissons est au cœur d'une bataille entre plusieurs fonds d'investissement. Apollo est le troisième acteur à s'intéresser à la chaîne de supermarchés britannique. Une guerre qui n'en ai peut-être qu'à ses débuts, certains analystes estiment que Amazon, partenaire du distributeur, pourrait également lancer une offre sur la chaîne de supermarchés.
Apollo entre dans la bataille pour racheter Morrisons, le quatrième distributeur britannique (par le chiffre d'affaires) derrière Tesco, Sainsbury's et Asda.
Apollo entre dans la bataille pour racheter Morrisons, le quatrième distributeur britannique (par le chiffre d'affaires) derrière Tesco, Sainsbury's et Asda. (Crédits : PHIL NOBLE)

Après Clayton, Dubilier & Rice (CD&R) et Fortress, Apollo entre désormais dans la bataille pour racheter Morrisons. Le groupe américain de capital-investissement a en effet déclaré réfléchir à une offre pour le rachat de la chaîne britannique de supermarchés.

Apollo, qui n'est pas parvenu l'an dernier à racheter Asda, numéro trois du secteur en Grande-Bretagne, a dit être à un stade préliminaire de sa réflexion en vue d'une éventuelle offre sur le quatrième distributeur britannique (par le chiffre d'affaires) derrière Tesco, Sainsbury's et Asda. Le fonds a précisé n'avoir pas encore pris contact avec le conseil d'administration de l'entreprise visée.

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Vers une bataille d'enchères ?

De son côté, Morrisons a indiqué samedi que son conseil d'administration avait recommandé une offre de Fortress Investment Group d'un montant de 6,3 milliards de livres (7,34 milliards d'euros). Cette offre, soutenue par l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada et Koch Real Estate Investments, est supérieure à celle de 5,52 milliards de livres du groupe Clayton, Dubilier & Rice (CD&R), que Morrisons a rejetée le 19 juin, la jugeant insuffisante.

Elle est toutefois inférieure aux 6,5 milliards de livres réclamés la semaine dernière par JO Hambro, l'un des principaux actionnaires de Morrisons, avec 3% du capital.

Les trois plus gros actionnaires de Morrisons, Silchester, Blackrock et Columbia Threadneedle, qui détiennent respectivement 15,2%, 9,6% et 9,4% du capital du groupe selon les données de Refinitiv, n'ont pour l'instant pas fait de commentaire.

D'autre part, les analystes pensent qu'Amazon, partenaire de Morrisons, pourrait également lancer une offre sur la chaîne de supermarchés. Des rumeurs évoquent aussi la possibilité d'une offre d'autres fonds de capital-investissement.

A la Bourse de Londres, l'action Morrisons bondissait de plus de 11% à 266,7 pence en milieu de journée, signe que les investisseurs parient sur une bataille d'enchères entre les acquéreurs potentiels, l'offre de Fortress se situant à 254 pence. Selon les lois britanniques, Fortress a jusqu'au 17 juillet pour faire une nouvelle offre sur la chaîne de supermarchés.

La bataille pour la prise de contrôle de Morrisons souligne l'intérêt croissant des fonds privés pour les chaînes britanniques de supermarchés, jugées attractives en raison de leur génération de trésorerie et de leurs actifs détenus en pleine propriété. Les fonds estiment en outre que les supermarchés sont sous-valorisés en Bourse.

(Avec Reuters)

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Commentaires 3
à écrit le 06/07/2021 à 9:16
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Tout ces supermarchés qui fléchissent expose la fin d'un monde, celui qui aura massacré le travail et imposé une dictature financière puisque leur modèle se reposant essentiellement sur des exercices comptables, on vend de suite et on paye 6 mois apr...

le 06/07/2021 à 13:34
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C'est en vous basant sur le fait que nombreux sont les acheteurs qui se battent pour racheter des supermarchés qui n'ont rien demandés, que vous concluez que ces supermarchés "fléchiraient" ??? Votre théorie est totalement absurde !!!

le 06/07/2021 à 14:13
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D’une part : « D’être contestatble n’est pas le moindre des charmes d’une théorie » Nietzsche D’autre part les supermarchés ne peuvent qu’être directement concurrencés par internet et sa croissance économique à deux chiffres je vous ferais dire. E...

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