Disney : l’ancien directeur général Bob Iger rappelé en urgence pour redonner de l'élan au Royaume enchanté

Bob Iger (71 ans) avait laissé sa place de directeur général de Disney à Bob Chapek en 2020 après quinze ans à ce poste. Le conseil d'administration l'a rappelé pour redonner de l'élan à l'entreprise.
Bob Iger a accepté de reprendre pour deux ans la tête de Disney, dont les derniers résultats ont déçu les analystes.
Bob Iger a accepté de reprendre pour deux ans la tête de Disney, dont les derniers résultats ont déçu les analystes. (Crédits : SHANNON STAPLETON)

Chez Disney, les Bob se succèdent. A la suite du départ inexpliqué de Bob Chapek, Bob Iger, 71 ans, le remplace et retrouve la fonction de directeur général qu'il avait quittée en 2020. Il a accepté, souligne un communiqué, de revenir pour deux ans à la tête du Royaume enchanté avec l'objectif d'établir une stratégie pour « une croissance renouvelée ».

« Le conseil a estimé qu'au moment où Disney s'engage dans une période de plus en plus complexe de transformation du secteur, Bob Iger est particulièrement bien placé pour diriger la société à travers cette période charnière », a justifié la présidente du conseil d'administration, Susan Arnold, dans le communiqué.

Il aura aussi pour objectif de travailler avec le conseil d'administration pour lui trouver un successeur.

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Bob Iger, qui était resté président du conseil d'administration du groupe jusqu'en 2021, « a le profond respect de l'équipe de direction de Disney », selon le communiqué. A la tête de l'entreprise de 2005 à 2020, l'emblématique patron l'avait transformée en un empire du divertissement, entre les acquisitions du studio d'animation Pixar en 2006, de Marvel en 2009 ou de l'essentiel des actifs de l'ex-groupe 21st Century Fox en 2019.

Sous son mandat, la capitalisation boursière de Disney avait quintuplé. « Je suis très optimiste quant à l'avenir de cette grande entreprise et ravi que le conseil d'administration me demande de revenir en tant que directeur général », a commenté Bob Iger.

Le cours de Bourse en recul de plus de 40% depuis le début de l'année

Remercié par la présidente du conseil d'administration, Susan Arnold, pour les « services qu'il a rendus à Disney au cours de sa longue carrière, notamment en guidant l'entreprise à travers les défis inédits de la pandémie », Bob Chapek ne sera donc pas l'homme qui doit accompagner l'entreprise «  dans une période de plus en plus complexe de transformation du secteur ».

Bob Chapek, un vétéran de Disney, avait pris ses fonctions début 2020, juste au début de la pandémie. Il a dû gérer la fermeture des parcs d'attractions et des cinémas mais aussi l'expansion du streaming. Les résultats de cette activité sont récemment ressortis mitigés, Disney+ gagnait au troisième trimestre des abonnés mais les plateformes de streaming du groupe californien (Disney+, ESPN+ et Hulu) ont engrangé une perte opérationnelle de près de 1,5 milliard de dollars. Disney+ devrait dépasser les 108 millions de spectateurs américains d'ici la fin de l'année, selon les chiffres du cabinet Insider Intelligence.

Bob Chapek en conflit avec le gouverneur conservateur de Floride

La branche « parcs d'attraction, expériences et produits dérivés » a généré 7,4 milliards de revenus, en augmentation de 36% sur un an, au quatrième trimestre de son exercice décalé. Insuffisant : Disney a déçu avec des revenus de 20,1 milliards de dollars et des profits à 162 millions, en hausse sur un an. L'action est en baisse de plus de 13% depuis le 1er novembre et de plus de 40% depuis le début d'année.

Le mandat de Bob Chapek a aussi été marqué par un épisode compliqué en Floride où l'entreprise avait, en début d'année, initialement décidé de ne pas se prononcer contre une loi interdisant d'enseigner des sujets en lien avec l'orientation sexuelle ou l'identité de genre à l'école primaire. Poussé par des employés, le patron a finalement ouvertement critiqué le texte, suscitant l'ire du gouverneur conservateur Ron DeSantis et conduisant à la suppression d'un statut administratif favorable dont bénéficiait le parc d'attractions Disney World depuis les années 1960 dans cet État.

(Avec AFP)

Disney s'offre un nouveau paquebot de croisière

La division croisière de l'Américain Disney a annoncé la semaine dernière l'acquisition du « Global Dream », l'un des plus gros bateaux de croisière au monde, encore inachevé, qui attendait depuis des mois un nouveau propriétaire dans un hangar en Allemagne, après la faillite du groupe asiatique de loisirs et de voyage Genting HK. « Sa construction sera achevée sur l'ancien chantier naval de MV Werften à Wismar sous la supervision de la direction de Meyer Werft », un chantier naval basé à Papenbourg en Basse-Saxe qui a déjà construit trois autres bateaux de croisière du groupe, a précisé Disney Cruise Line. D'une capacité de quelque 6.000 passagers et d'un équipage de 2.300 personnes, le bâtiment qui utilise le méthanol vert comme carburant devrait entrer en activité à partir de 2025.

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Commentaires 2
à écrit le 21/11/2022 à 18:08
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Un bon aryen revient... Disney sauvé? Iger avait déjà communiqué son ambition de se débarrasser de Chapek en prévision d'un retour à un environnement économique post-CoViD défavorable au streaming sauf que l'ingérence politique de Disney en Flo...

à écrit le 21/11/2022 à 8:56
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Je suis au chômage, ils auraient pu me proposer le poste plutôt que de rapeller un retraite, qui gagne autant d'argent... En plus des idées j'en ai pas mal pour relancer et avoir de nouveaux types de visiteurs.... là il va y avoir du chômage en plus...

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